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Premières Impressions 2012 - Page 28

  • 38 témoins

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    La nuit dernière, rue de Paris au Havre ; une jeune femme a été sauvagement assassinée, un calvaire qui semble-t-il n’a alerté personne dans le voisinage. Notre pote Louise (Sophie Quinton) était en voyage en Chine au moment des faits et c’est au lendemain du crime qu’elle a retrouvé son domicile et son fiancé Pierre (Yvan Attal). Ce dernier prétend qu’il était absent et qu’il n’a rien vu ni rien entendu mais hanté par cette nuit d’horreur, il va finir par craquer. Il se présente à la Police Judiciaire en tant que 38ème témoin de l’affaire car il a entendu les cris de la victime tout comme les 37 autres qui eux refusent de voir la vérité en face.

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    Cela parait incroyable et pourtant l’histoire de 38 témoins s’inspire d’un véritable fait-divers qui a eu lieu à New-York en  1964. Une démonstration exécrable de la montée de la lâcheté humaine et d’une société toujours plus individualiste que jamais. Le cinéma de Lucas Belvaux privilégie un rythme posé et met l’accent sur les relations entre les différents personnages si bien qu’on trouve parfois le temps long. On sera toutefois abasourdi par une scène poignante ; celle de la reconstitution où un cri terrifiant vient briser les murs du silence et de la honte. Un film au réalisme saisissant et qui fait froid dans le dos.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter de dormir avec vos boules quiès !

  • Cloclo

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    Il est né et a grandi en Egypte mais Claude (Tom Dufour/ Jérémie Renier) et sa famille ont du quitter le pays précipitamment lors de la nationalisation du Canal de Suez en 1956 en laissant tout derrière eux. Quelques temps plus tard, c’est à Monaco que la famille François s’est installée et leur quotidien est difficile. C’est à cette même époque que la carrière de Claude débute, il intègre l’orchestre du Sporting Club et fait ses premiers pas sur scène qu’il ne quittera plus jamais. Il est sur les chemins de la gloire, une voie que son père n’approuvera jamais mais la France s’apprête elle à ouvrir les bras à Claude François, un artiste exceptionnel mais aussi un homme confronté à ses démons intérieurs et qui n’a laissé personne indifférent.

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    Beaucoup l’attendaient et les premières images mettant en scène Jérémie Renier nous avaient bluffé, Cloclo est indéniablement un bel hommage à ce grand artiste. Le comédien est vraiment exceptionnel, une performance telle que le réalisateur Florent Emilio Siri semble s’y être totalement reposé et ne prend donc pas de risques pour son biopic. Le film revient donc de la naissance à l’ascension de Claude François mais plus intéressant sur les blessures, les doutes, les troubles obsessionnelles de l’homme. Classique mais prenant, sans aucun doute un film populaire qui donne envie de replonger dans la discographie d’un chanteur qui fait partie intégrante de notre patrimoine. Ça a fait naufrager les papillons de ma jeunesse et donc ça mérite bien un Coup de cœur Ciné2909 !

     

    Il faut le voir pour : Eclairer votre salle de bain avec des bougies !

  • Hasta la vista

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    Ce n’est pas parce que nos potes Philip, Lars & Jozef (Robrecht Vanden Thoren, Gilles De Schrijver & Tom Audenaert) sont handicapés qu’ils n’en restent pas moins des hommes avec certains besoins à satisfaire ! Tous trois n’ont jamais eu le bonheur d’avoir une petite-amie et ils paieraient cher pour apprécier comme il se doit la beauté du corps féminin (et accessoirement pour perdre leur pucelage !). Depuis que Philip a entendu parler d’El Cielo, un club situé en Espagne qui accueille les handicapés, il s’est mis en tête de s’y rendre. Il convainc sans mal Lars & Jozef, reste juste à ce que leurs parents respectifs acceptent de les laisser partir en leur faisant croire qu’il s’agit d’une simple route des vins.

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    Un road-trip pour rejoindre un établissement de charme, c’est un scénario qui sent le réchauffé mais ici nos héros ont tous la particularité d’être handicapés. Un malvoyant et 2 potes en fauteuil roulant veulent ainsi s’offrir du bon temps tout en dégustant quelques verres de vin et nous réserve quelques moments de rigolade. Le voyage que nous propose d’Hasta la vista n’est pas exempt de certaines longueurs heureusement l’extravagance de Philip vient animer un peu l’ensemble. On sera évidemment sensible au message mettant en lumière le désir sexuel chez les handicapés, une initiative à saluer mais qui prend le pas sur la forme du film.

     

    Il faut le voir pour : Avoir la confirmation que les hommes ne pensent qu’à ça !

  • Comme un chef

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    Parce que peu de gens comprennent la conception de la cuisine qu’a notre pote Jacky Bonnot (Michael Youn), celui-ci n’arrive pas à garder un job sur le long-terme. Pourtant, il va devoir faire preuve de plus de responsabilités puisqu’il va bientôt être père et qu’il a promis à sa compagne Béatrice (Raphaëlle Agogué) de ramener de l’argent à la maison. Seulement quand Alexandre Lagarde (Jean Reno), chef réputé du 3 étoiles le Cargo Lagarde, lui demande de devenir son second de cuisine, Jacky ne peut pas laisser une telle opportunité lui échapper. Sa venue va être une délivrance pour Alexandre car il est sur le point de recevoir la visite de critiques et une de ses étoiles est gravement menacée, s’il la perd il perd aussi la tête du restaurant.

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    Avec toutes ces émissions de cuisine qui émulsionnent actuellement le petit écran, il n’est pas vraiment surprenant que le cinéma veuille profiter de ce phénomène pour le mettre à sa sauce. Au menu ; une comédie à base d’un duo Reno / Youn hélas l’appétit des spectateurs ne risque pas d’être rassasié au vu des maigres portions de rires proposées. Comme un chef ne semble pas avoir trouvé la recette du succès puisque l’ensemble est assez plat et on n’a même pas la consolation d’offrir du plaisir à nos yeux ! Que ceux qui espéraient saliver devant de somptueux plats s’essuient la bouche car il n’y a rien de tout ça. Un film plus proche du plateau repas insipide que de la création gastronomique.

     

    Il faut le voir pour : Parler aux légumes que vous cuisinez !

  • A l’aveugle

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    La semaine a plutôt mal commencé pour notre pote le Commandant Lassalle (Jacques Gamblin) ; une femme de 33 ans a été retrouvée à son domicile assassinée mais surtout découpée en 15 morceaux. Quelques jours plus tard, c’est un milliardaire qui est piégé dans sa voiture lors d’une vente aux enchères. 2 crimes aux modes opératoires différents et 2 victimes qui ne semblent avoir rien en commun et pourtant Lassalle est convaincu qu’ils sont liés. Mieux encore, il aurait identifié le principal suspect de cette affaire ; un certain Marvik (Lambert Wilson), accordeur de piano mais aussi aveugle ! Difficile de croire que cet homme ait pu commettre ces meurtres mais toutes les preuves le désignent comme le coupable idéal.

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    Le suspense de ce thriller tourne bien court, le coupable est rapidement identifié et le film ne tente même pas d’insinuer le moindre doute dans l’esprit du spectateur. L’intérêt du film de Xavier Palud se porte ensuite sur les personnages à commencer par Lassalle, homme désabusé encore traumatisé par un drame personnel et puis Marvik qui attire tous les regards sur lui. Chacun dans leur rôle Gamblin & Wilson sont plutôt bons par contre on reste nettement sur notre faim en ce qui concerne leur confrontation. Une fois les protagonistes introduits, A l’aveugle avance vraiment à tâtons jusqu’à ce dénouement presque insignifiante pour ne pas dire décevant.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter de sous-estimer les personnes aveugles !

  • John Carter

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    C’est une aventure qui commence en 1868, notre pote John Carter (Taylor Kitsch) tente d’échapper à la cavalerie américaine qui souhaiterait l’enrôler de gré ou de force. Dans sa fuite et sous la menace des indiens, il trouve refuge dans une grotte où est renfermé un mystérieux signe inscrit dans la roche. Un homme vêtu de manière étrange apparait soudainement et dans la confusion, John  perd conscience. A son réveil, il est au milieu d’un désert mais le plus surprenant c’est qu’au départ il n’arrive même pas à faire un pas sans tomber. Il l’ignore encore pour le moment mais il a atterri sur une autre planète appelée Barsoom que nous humains connaissons sous le nom de Mars.

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    Né de l’imagination du romancier Edgard Rice Burroughs (connu aussi comme le papa de Tarzan), le personnage de John Carter pourrait bien devenir le héros d’une nouvelle saga cinématographique. Expédié sur la planète rouge, c’est l’occasion pour le spectateur de découvrir de drôles de créatures, des monstres gigantesques et 2-3 engins volants. Il est toujours amusant de découvrir un nouvel univers malheureusement ici on en fait rapidement le tour. Les héros n’arrivent pas non plus à nous emballer, Taylor Kitsch manque de charisme tandis que Lynn Collins essaie de faire concurrence à la Princesse Leïa dans Le retour du Jedi. Si techniquement le film a les moyens de ses ambitions, il n’offre pas du tout le spectacle divertissant qu’on était en droit d’attendre.

     

    Il faut le voir pour : Vous entrainer au saut en hauteur.

  • Possessions

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    Ils en rêvaient depuis longtemps, c’est désormais devenu une réalité ; Maryline & Bruno Caron (Julie Depardieu & Jérémie Renier) et leur fille vont s’installer dans un beau chalet ! C’est une autre vie qui commence pour eux seulement il y a un petit contretemps dans les travaux entrepris par Patrick Castang (Lucien Jean-Baptiste) et en attendant, les Caron doivent se contenter de logements provisoires. Une situation précaire qui finit par les excéder d’autant plus qu’ils sont convaincus que leurs propriétaires les considèrent avec un profond mépris. Alors que les reproches s’accumulent, la tension n’aura de cesse de grandir jusqu’à la naissance de ce drame.

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    C’est un fait-divers incroyable et largement relayé par les médias à l’époque, le drame du Grand Bornand avait suscité beaucoup d’émoi auprès de l’opinion publique. On avait été aussi très marqué par l’aplomb du couple Hotyat, jugé par la suite coupable, qui n’avait pas hésité à témoigner à visage découvert. L’intérêt de Possessions ne réside évidemment pas dans un dénouement connu de tous mais dans ce processus qui a mené un couple totalement ordinaire sur le chemin d’un horrible crime. En attendant de faire sonner les sirènes du port d’Alexandrie, Jérémie Renier impressionne déjà par sa performance dans ce film où il est juste fascinant et parvient à se démarquer d’un ensemble plutôt classique.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter d’envier les autres !

  • Martha Marcy May Marlene

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    Cela faisait quasiment 2 ans qu’elles ne s’étaient pas vus et dès que Lucy (Sarah Paulson) a eu Martha (Elizabeth Olsen) au téléphone, elle a immédiatement compris que sa sœur avait des problèmes. Elle n’a donc pas hésité une seconde à aller la chercher et la ramener chez elle dans le Connecticut. C’est d’ailleurs l’occasion pour Martha de faire la connaissance de son beau-frère Ted (Hugh Dancy) mais la jeune femme apparait très perturbée par ce qu’elle a vécu ses derniers temps. Jusqu’ici elle vivait en effet dans une communauté de potes d’enfance où ils partageaient tout mais cela avait surtout les allures d’une secte menée sous l’égide de Patrick (John Hawkes).

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    Un peu à l’image du personnage incarné par Elizabeth Olsen, on a l’esprit légèrement confus à la sortie de la salle ; les frontières entre réalité et imagination sont difficiles à discerner. Alors que l’on assiste aux retrouvailles de 2 sœurs dans des circonstances dramatiques, les images du passé ressurgissent pour nous éclairer sur l’expérience vécue par Martha. Impossible de passer à coté de la jeune dernière de la fratrie Olsen qui éclabousse l’écran de son talent sobre et délicat et qui forme aussi avec Sarah Paulson un duo vraiment complémentaire. Séance découverte conseillée avec Martha Marcy May Marlene et on gardera un œil sur cette prometteuse actrice.

     

    Il faut le voir pour : Faire attention lorsque vous entendez du bruit sur votre toit !

  • Nos plus belles vacances

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    Notre pote Simon (Edwyn Penot) s’en souvient encore, c’était en 1976 l’année où il a passé ses plus belles vacances. Accompagné de ses parents Isabelle & Claude (Julie Gayet & Philippe Lellouche) et de son petit frère Bibou (Solal Lellouche). C’est en Bretagne et plus précisément au Rocher Abraham qu’ils s’étaient installés. Rejoints ensuite par 2 autres couples, la présence de ces vacanciers allait rester dans la mémoire des villageois. Il faut dire que ceux-ci étaient bien méfiants au départ, la présence d’un juif après les évènements de la Seconde Guerre Mondiale a fait beaucoup parler. Pour Simon, c’est une tout autre histoire ; lui qui a connu cette année-là Marie-France (Isaure De Grandcourt), son premier grand amour.

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    Pour ceux qui suivent le cinéma français, il est difficile de ne pas penser au récent Skylab de Julie Delpy qui proposait déjà une réunion de potes d’enfance dans une maison de campagne. Cette fois, c’est Philippe Lellouche qui nous propose de faire vibrer la fibre nostalgie à travers les pantalons à pattes d’eph’, les pistes de danse rythmées par l’inimitable Dave. Autant Gayet & Lellouche forment un couple crédible, autant les 2 autres duos ont vraiment du mal à exister et ne parviennent à aucun moment à faire vivre le film. Dans la globalité, ça sonne faux et franchement ça m’étonnerait que Nos plus belles vacances vous laisse vos plus beaux souvenirs.

     

    Il faut le voir pour : Se demander pourquoi ça s’appelle le Rocher Abraham ?

  • Les infidèles

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    La fidélité dans un couple est-il un concept dépassé ? A en croire nos potes Fred & Greg (Jean Dujardin & Gilles Lellouche) oui car ces 2 hommes mènent sans remords une vie des plus dissolues. Ecumant les bars, boites de nuit et les hôtels ; pour eux l’infidélité est un besoin naturel chez l’homme alors quoi de plus normal que de le satisfaire ! Ils sont loin d’être les seuls concernés par ce sujet mais pour certains ça relève plus de la pathologie qu’autre chose. Demandez donc ce qu’en pense Marie-Christine (Sandrine Kiberlain), elle qui anime chaque jour des réunions d’infidèles anonymes.

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    Vaste sujet que l’infidélité que le duo Dujardin & Lellouche a cherché à dédramatiser avec la collaboration d’un collège de réalisateurs. Constitué de sketchs et de petites pastilles, Les infidèles se révèle vite inégale ; on est plus sensibles à l’interprétation comique du sujet, preuve certainement qu’il s’agit encore d’un sujet tabou, qu’aux tentatives d’Eric Lartigau ou de la scène de ménage préparée par Emmanuelle Bercot.  Si Le séminaire de Michel Hazanavicius se révèle sympathique, on réservera surtout les fous rires à l’excellente séquence Les infidèles anonymes d’Alexandre Courtes (avec un hilarant Guillaume Canet). Sympa mais pas de quoi nous donner d’y rester fidèle.

     

    Il faut le voir pour : Appeler tout de suite votre petit-ami ou votre mari et l’enfermer à la maison !