38 témoins
La nuit dernière, rue de Paris au Havre ; une jeune femme a été sauvagement assassinée, un calvaire qui semble-t-il n’a alerté personne dans le voisinage. Notre pote Louise (Sophie Quinton) était en voyage en Chine au moment des faits et c’est au lendemain du crime qu’elle a retrouvé son domicile et son fiancé Pierre (Yvan Attal). Ce dernier prétend qu’il était absent et qu’il n’a rien vu ni rien entendu mais hanté par cette nuit d’horreur, il va finir par craquer. Il se présente à la Police Judiciaire en tant que 38ème témoin de l’affaire car il a entendu les cris de la victime tout comme les 37 autres qui eux refusent de voir la vérité en face.
Cela parait incroyable et pourtant l’histoire de 38 témoins s’inspire d’un véritable fait-divers qui a eu lieu à New-York en 1964. Une démonstration exécrable de la montée de la lâcheté humaine et d’une société toujours plus individualiste que jamais. Le cinéma de Lucas Belvaux privilégie un rythme posé et met l’accent sur les relations entre les différents personnages si bien qu’on trouve parfois le temps long. On sera toutefois abasourdi par une scène poignante ; celle de la reconstitution où un cri terrifiant vient briser les murs du silence et de la honte. Un film au réalisme saisissant et qui fait froid dans le dos.
Il faut le voir pour : Arrêter de dormir avec vos boules quiès !