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Premières Impressions 2011 - Page 11

  • Un tigre parmi les singes

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    Gorbaciof (Tony Servillo) travaille en tant que comptable dans une prison, il est en outre chargé du coffre contentant l’argent versé par les familles des détenus. Avec plus ou moins de précautions, il lui arrive de piocher quelques billets car notre pote est également un joueur compulsif ; machines à sou, paris et surtout parties de poker engloutissent toutes ses économies. C’est dans l’arrière-salle d’un restaurant asiatique que les cartes s’échangent et c’est en ce même lieu que Gorbaciof va tomber sous le charme de Lila (Mi Yang), serveuse mais aussi fille d’un patron tout aussi accro au jeu. Cette rencontre va changer sa vie et il envisage désormais de tout plaquer et de s’enfuir avec elle mais pour rendre cela possible, il va lui falloir trouver suffisamment d’argent.

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    Si vous ne connaissez pas l’acteur Tony Servillo, vous allez apprendre à le connaitre car il est le pilier d’Un tigre parmi les singes. Sa présence dans ce film est d’autant plus remarquable que le réalisateur Stefano Incerti a choisit le parti-pris d’épurer au maximum les échanges. Tout au plus le personnage de Gorbaciof doit avoir 20 lignes de dialogues mais ce n’est pas pour autant qu’on ne plonge pas avec enthousiasme dans ce polar. Par contre, le gros reproche qu’on pourra lui faire c’est ce dénouement qu’on qualifiera de stupide pour ne pas dire ridicule. Ça gâche tout ce qui a été fait précédemment mais cela reste tout de même un bon moment de cinéma.

     

    Il faut le voir pour : Avoir la confirmation que pour vivre avec une femme, il faut beaucoup d’argent !

  • Présumé coupable

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    C’était dans la nuit du 14 Novembre 2001, la famille Marécaux est réveillé en trombes par des policiers accompagnés du juge Burgaud (Raphaël Ferret). Alain (Philippe Torreton) et sa femme Edith (Noémie Lvovsky) sont arrêtés pour viol sur mineur, un véritable choc pour ce couple qui ne comprend rien à ce qui leur arrive et s’apprête à vivre un long cauchemar. Alors que les premières interrogations commencent, Alain continue à crier son innocence mais policiers et magistrats semblent totalement imperméables à ses vérités. Il découvre que c’est le fils d’une certaine Myriam Badaoui (Farida Ouchani) qui a lancé ces accusations de pédophilie alors qu’il ne le connait même pas. Malgré l’absence évidente de preuves, ce père de famille va passer plus de 3 ans en prison et perdre tout ce qu’il avait construit jusqu’à présent.

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    C’était l’un des affaires les plus sordides et donc les plus médiatisées ; Outreau n’a laissé personne indifférent et s’est imposé comme le plus gros scandale judiciaire de ces dernières années. Précisons tout d’abord que ce film est l’adaptation de l’ouvrage d’Alain Marécaux Chronique de mon erreur judiciaire : une victime de l'affaire d'Outreau qui livre sa propre vision des évènements. On ne sera donc pas surpris d’y découvrir ce qui a été relaté auparavant à savoir une enquête bâclée, une présomption d’innocence qui vole en éclat sous les coups de semonce d’un juge Burgaud peu enclin au dialogue. L’atout majeur de ce Présumé coupable reste sans conteste l’interprétation magistrale de Philippe Torreton pour ce qui sera certainement l’un des rôles de sa vie. Film poignant qui dénoncer aussi bien les aberrations d’un système judiciaire que la complète dissolution de la vie d’un homme.

     

    Il faut le voir pour : Se dire qu’on est jamais à l’abri d’une erreur judiciaire.

  • L’ange du mal

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    Son premier forfait fut de libérer un tigre de sa cage en compagnie de ses potes d’enfance et depuis Renato Vallanzasca ( Kim Rossi Stuart) ne s’est pas vraiment assagi. Leur adolescence, ils l’ont passé à chaparder tout ce qu’ils trouvaient et revendaient pour une bouchée de pain dans leur quartier. Plus tard, Renato est passé au niveau supérieur en organisant de gros casses mais toujours en faisant en sorte de ne pas laisser de cadavres derrière lui. Pour lui, une arme à feu doit avant tout servir à effrayer celui sur qui elle est braquée, à se faire respecter mais certainement pas à semer la mort. Tout le monde n’a pas le même sens de valeurs que lui et plusieurs de ses propres compères vont commettre l’irréparable et parmi ces victimes se trouvent un policier.

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    A la manière d’un Jacques Mesrine ou d’un Albert Spaggiari ; Renato Vallanzasca est un criminel qui a défrayé la chronique italienne des années 1970 aussi bien par ses méfaits que par l’arrogance dont il faisait preuve. C’est le réalisateur Michele Placido qui signe ce biopic, lui qui nous avait littéralement enchanté avec Romanzo Criminale et l’on retrouve aussi pour l’occasion le beau Kim Rossi Stuart. On entendra d’ailleurs certainement parler de ce dernier (qui a également fait ses premiers pas de réalisateur avec Libero) pendant quelques années car il est véritablement envoutant dans la peau de Renato Vallanzasca. Pas vraiment de surprises avec L’ange du mal qu’elles soient bonnes ou mauvaises, c’est un thriller policier mené avec grande justesse bref tout ce qu’il y a de plus efficace et des films comme ça on en redemande sans problèmes.

     

    Il faut le voir pour : Ne jamais sous-estimer un cafard !

  • Habemus Papam

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    Alors que des millions de fidèles pleurent la disparition du Pape, les cardinaux du Conclave ont été convoqués afin de désigner son successeur. Beaucoup de noms circulent et des favoris se dégagent mais au final c’est Melville (Michel Piccoli) qui est unanimement désigné comme le nouveau Pape ! Au moment où on s’apprêtait à l’introduire officiellement devant tous ceux qui se sont massés à la place Saint-Pierre ; ce dernier prend alors conscience de la lourde tache qui l’attend. Commence alors un long moment de réflexion pour lui allant jusqu’à le confier aux soins d’un psychanalyste jusqu’au moment où le Pape décide de prendre la fuite !

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    A la succession de Jean Paul II, on avait été témoin de la ferveur qu’exerce le Pape dans nos sociétés contemporaines et la désignation de Benoit XVI était devenue aussi passionnante qu’un feuilleton télévisé. Nanni Moretti revient donc sur ce moment exceptionnel au Vatican, une idée vraiment intéressante au départ avec un Michel Piccoli on ne peut plus savoureux et qui redonne au Pape une dimension humaine à travers laquelle on se retrouve tous. Le sujet particulier pourrait en dissuader plus d’un d’autant plus qu’on se laisse parfois assoupir par le rythme de cette comédie qui tourne parfois à la légère parodie. Habemus Papam repose sur un scénario ingénieux mais ce n’est certainement pas le film indispensable du moment.

     

    Il faut le voir pour : Penser à passer au Vatican pour assister à leur tournoi de volley-ball.

  • Au revoir

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    Noura (Leyla Zareh) est déterminée à quitter l’Iran, un pays où elle se sent totalement étrangère au point qu’on ne lui permet même pas d’exercer son métier d’avocat. Son mari était journaliste qui, en raison de ses idées contestataires face au régime en place, fut obligé de s’exiler vers le sud mais leur couple reste plus que jamais uni comme au premier jour de leur rencontre. De leur amour indéfectible va naitre leur futur enfant, une étape que Noura devra traverser seule d’autant plus qu’elle doit également gérer son prochain départ du pays. Pour cela elle est entrée en contact avec un homme chargé de lui fournir le visa nécessaire pour son passeport mais le chemin est encore bien long avant d’envisager retrouver sa liberté.

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    Evoquer le cinéma iranien c’est évoquer inévitablement la censure exercée au sein de ce pays et on en a eu encore la preuve lors du Festival de Cannes 2011 qui s’était privé de l’absence du réalisateur Jafar Panahi. On le sait, la liberté d’expression reste encore une belle utopie dans ce pays et voir ainsi arriver Au revoir de Mohammad Rasoulof ravive l’espoir d’un éventuel changement. Inspiré de son expérience personnel, ce long-métrage est un témoignage poignant sur la situation actuelle en Iran qui brille grâce à la formidable Leyla Zareh mais son rythme très lent et sa mise en scène parfois obscure pourraient avoir raison de vous !

     

    Il faut le voir pour : Penser à changer l’eau de votre tortue.

  • 18 jours

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    Le 11 Février 2011, le président égyptien Housni Moubarak annonce au monde entier son départ après 18 journées de contestation. Tout a commencé le 25 Janvier où fut organisée une journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage ; dès lors la population égyptienne ne cessera de manifester pour exiger le départ de leur gouvernant. Ce sont des milliers d’habitants qui descendent spontanément dans les rues à l’image de la place Tahrir qui est totalement occupée. Hélas, ces manifestations sont suivies également de nombreux affrontements qui se terminent parfois dans un bain de sang. Après la Tunisie, l’histoire de l’Egypte connait un bouleversement majeur et le pays entre alors dans une toute nouvelle ère.

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    On l’a tous suivi que ce soit à travers les médias ou par l’expérience d’une pote d’enfance ayant vécue là-bas ; la révolution égyptienne n’a évidemment pas la même résonnance au pays qu’en France. Comme le symbole d’un renouveau, 18 jours revient sur ces évènements marquants à travers 10 courts-métrages tous confiés à des réalisateurs différents. Comme souvent dans ce genre d’initiatives, les résultats sont loin d’être homogènes avec notamment quelques histoires qui relèvent plutôt de l’anecdotique. On s’intéressera de plus près à Couvre-feu ou Ashraf Seberto qui apportent un peu de légèreté à l’ensemble sans oublier Tahrir 2.2 pour sa cinglante conclusion. A ceux qui apprécient de découvrir le cinéma d’autres horizons.

     

    Il faut le voir pour : Respecter votre coiffeur, il pourrait vous sauver la vie !

  • La planque

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    Un plan qui a demandé 6 mois de préparation, tout avait été pensé pour que ce braquage de la Banque Centrale Européenne se déroule sans anicroches. Kiko, Gilles & Pera (Jalil Naciri, Gilles Bellomi & Guillaume Verdier) pensaient d’ailleurs que la belle vie leur tendait les bras jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent à la sortie de la banque que leur pote Titi (Ahcen Titi) avait disparu avec la voiture. Bon, il faut dire qu’il avait une bonne raison ; il devait récupérer sa fille de 5 ans sans quoi elle aurait été confiée à la garderie, vous vous rendez compte à la garderie ! Toujours est-il que notre trio de malfrats se retrouve avec un pactole de 45 millions d’euros sur les bras et que Kiko ne trouve pas de meilleure idée que d’aller se réfugier … dans un commissariat de police !

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    Avec cette comédie d’Akim Isker, c’est un vent de fraicheur qui souffle sur le cinéma français malheureusement l’humour lui ne fait son apparition que par de rares éclaircies. On retrouve défauts et qualités qui caractérisent de nombreux longs-métrages comme cette indéniable envie d’insuffler un rythme soutenu à l’histoire, de bonnes volontés qui se métamorphosent rapidement en un fouillis incommensurable. Surfant tout du long sur la vague du 2nd degré, La planque n’échappe évidemment pas à quelques caricatures très exagérées ou à de fausses bonnes idées comme l’invasion du commissariat par les enfants. L’amusement n’est pas vraiment au rendez-vous et on laissera donc ce film là où il est, bien planqué !

     

    Il faut le voir pour : S’assurer que vos complices n’ont pas d’enfants si vous prévoyez de faire un braquage !

  • Le monde de Barney

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    Aujourd’hui producteur d’une série télévisée au succès relatif, notre pote Barney Panofsky (Paul Giamatti) a eu une vie à la fois mouvementée et bien remplie. Comme la plupart des hommes, ce sont ses différentes rencontres avec les femmes qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Tout a commencé en 1974 à Rome où il épouse Clara (Rachelle LeFevre), un mariage qui tournera cependant court et une histoire qui connaitra un dénouement dramatique. Par la suite, il retrouvera l’amour et malgré quelques tensions entre leurs parents respectifs, c’est un nouveau mariage pour Barney qui ne trouve rien de mieux à faire que de rencontrer la véritable femme de sa vie ! Elle s’appelle Miriam (Rosamund Pike) et vit à New York et il fera tout son possible pour la séduire.

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    Le monde de Barney, c’est le portrait d’un homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire dont la vie fut rythmé par ses rencontres amoureuses. Désillusions amoureuses et coup de foudre sont donc au rendez-vous et pour nous accompagner les 2 heures durant, c’est l’éclectique Paul Giamatti qui interprète avec aisance ce personnage débonnaire. Aucun doute, le casting est parfait puisqu’il est accompagné d’un Dustin Hoffman en père imprévisible et d’un charmant duo Minnie Driver / Rosamund Pike. S’il est loin de s’avérer être une fantastique comédie, cette réalisation de Richard J. Lewis a l’avantage que le spectateur ne voit pas le temps défiler et qu’il nous réserve également un joli petit moment d’émotion dans sa conclusion.

     

    Il faut le voir pour : Constater que vous avez toutes les chances de rencontrer la femme de votre vie … à votre propre mariage !

  • Sexe entre amis

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    Chasseur de tête, Jamie (Mila Kunis) a trouvé le candidat idéal pour ce poste chez le magazine GQ. Il s’appelle Dylan (Justin Timberlake) et vient tout droit de Los Angeles, il a vraiment tout ce qu’il faut pour ce poste mais hésite encore à s’installer à New-York. Finalement, après une nuit magique où Jamie lui fait découvrir toute la splendeur de la ville, il se laisse tenter par l’aventure et tous deux ne tarderont pas à devenir de vrais potes d’enfance. Un autre point commun les réunit : leurs relations amoureuses sont de véritables désastres et de ce constat nait l’idée qu’ils devraient pouvoir coucher ensemble sans les complications d’un couple. Leur désir mutuel va donc prendre le dessus mais entre ces 2 potes d’enfance des sentiments vont soudainement apparaitre.

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    C’est un sujet qu’on a déjà pu découvrir au cinéma en compagnie de Natalie Portman & Ashton Kutcher dans Sex friends et cette fois ce sont Mila Kunis & Justin Timberlake qui viennent partager leur détresse sentimentale. Tout était réuni pour nous servir cette bonne vieille recette de la comédie romantique et à notre grand regret, Sexe entre amis ne va pas chercher son inspiration bien loin. L’histoire suit un schéma tout ce qu’il y a de plus conventionnel à savoir 2 potes qui couchent ensemble et qui ô surprise (je m’excuse par avance pour cet énorme spoiler) vont se rendre compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Bref, du déjà vu et rien de nouveau à se mettre sous la dent en tant que spectateur.

     

    Il faut le voir pour : Se remettre au Tennis.

  • La guerre est déclarée

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    La rencontre entre Roméo & Juliette (Jérémie Elkaïm & Valérie Donzelli) ne pouvait se dérouler autrement que comme un conte de fée. Leur relation fut immédiatement magique et de leur amour est né un enfant, un petit garçon prénommé Adam (César Desseix / Gabriel Elkaïm) ; cette famille semblait donc filer vers un doux bonheur. Pourtant, ils vont rapidement se préoccuper de leur fils car celui-ci n’arrive pas encore à marcher mais surtout est pris de vomissements soudains. Son pédiatre constate également une asymétrie faciale et demande aux parents de consulter un neurologue. Juliette profite de son passage à Marseille pour prendre rendez-vous avec le Dr. Fitoussi (Anne Le Ny) qui, après des scanners, va déceler une tumeur au cerveau chez le petit Adam !

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    D’un sujet aussi grave, nombreux sont les réalisateurs qui se seront délectés pour nous pondre un extraordinaire mélodrame larmoyant mais c’est une vision que ne partage pas Valérie Donzelli. Si on peut reconnaitre à l’actrice et réalisatrice une authenticité indéniable avec La guerre est déclarée, il y a tout de même certaines scènes qui ont le chic de prendre le spectateur à contrepied. Le film ne se résume pas au combat de parents contre le tragique destin de leur enfant, il met également en lumière le délitement d’un couple dont le quotidien est rythmé entre souffrances et sacrifices. Déconcertant par moments, les avis seront plus que partagés en tout cas on ne peut pas ignorer la personnalité qui s’en dégage et Donzelli fera encore parler d’elle !

     

    Il faut le voir pour : Apprendre à séduire les femmes avec un simple lancer de cacahuète !