Présumé coupable
C’était dans la nuit du 14 Novembre 2001, la famille Marécaux est réveillé en trombes par des policiers accompagnés du juge Burgaud (Raphaël Ferret). Alain (Philippe Torreton) et sa femme Edith (Noémie Lvovsky) sont arrêtés pour viol sur mineur, un véritable choc pour ce couple qui ne comprend rien à ce qui leur arrive et s’apprête à vivre un long cauchemar. Alors que les premières interrogations commencent, Alain continue à crier son innocence mais policiers et magistrats semblent totalement imperméables à ses vérités. Il découvre que c’est le fils d’une certaine Myriam Badaoui (Farida Ouchani) qui a lancé ces accusations de pédophilie alors qu’il ne le connait même pas. Malgré l’absence évidente de preuves, ce père de famille va passer plus de 3 ans en prison et perdre tout ce qu’il avait construit jusqu’à présent.
C’était l’un des affaires les plus sordides et donc les plus médiatisées ; Outreau n’a laissé personne indifférent et s’est imposé comme le plus gros scandale judiciaire de ces dernières années. Précisons tout d’abord que ce film est l’adaptation de l’ouvrage d’Alain Marécaux Chronique de mon erreur judiciaire : une victime de l'affaire d'Outreau qui livre sa propre vision des évènements. On ne sera donc pas surpris d’y découvrir ce qui a été relaté auparavant à savoir une enquête bâclée, une présomption d’innocence qui vole en éclat sous les coups de semonce d’un juge Burgaud peu enclin au dialogue. L’atout majeur de ce Présumé coupable reste sans conteste l’interprétation magistrale de Philippe Torreton pour ce qui sera certainement l’un des rôles de sa vie. Film poignant qui dénoncer aussi bien les aberrations d’un système judiciaire que la complète dissolution de la vie d’un homme.
Il faut le voir pour : Se dire qu’on est jamais à l’abri d’une erreur judiciaire.