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Premières Impressions 2011 - Page 23

  • Priest

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    Depuis des millénaires, Humains et Vampires se livrent un combat sans merci et le sang n’a cessé de couler de part et d’autre. Pour éradiquer ce mal, l’Eglise a formé des combattants exceptionnels : les Prêtres. Les vampires furent vaincus, la paix est revenu et les prêtres sont devenus indésirables, héros d’un jour ils se terrent désormais dans l’anonymat. Il (Paul Bettany) est l’un de ces prêtres et lorsqu’il apprend que son frère et sa famille ont été attaqués et que Lucy (Lily Collins) a été enlevée, il part immédiatement à sa recherche. Il devra cependant faire sans le soutien de l’Eglise qui ne croit pas en sa théorie annonçant la résurrection des vampires.

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    Vous aimez les vampires ? Vous aimez Dieu et vous lui rendez grâce chaque jour ? Alors déjà, il faudrait peut-être consulter un psychiatre. Arrêtons les moqueries car Priest mérite qu’on le traite avec sérieux … Pour preuve un scénario béton ; l’Eglise entraine des super-soldats pour buter des suceurs de sang, il y a de quoi nous laisser pantois je vous l’accorde. Bon, c’est un film d’action bourrin et si cela suffit à votre bonheur alors vous passerez un agréable moment mais si vous êtes plutôt à la recherche d’un bon film de cinéma, c’est évident que vous avez fait fausse route.

     

    Il faut le voir pour : Respectez les prêtres que vous croiserez à l’avenir !

  • Revolución

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    2011. La révolution mexicaine fête aujourd’hui son centenaire mais que reste t-il aujourd’hui de cet évènement ? C’est le thème central abordé par 10 réalisateurs mexicains qui proposent chacun leur vision des choses. A travers leurs différentes histoires, ils évoquent les conséquences de la révolution sur la société contemporaine. Patricia Riggen évoque l’identité la prise conscience identitaire des mexicains qui se sont installés aux Etats-Unis, Mariana Chenillo souligne des modes de rémunération désuets tandis que Carlos Reygadas nous convie dans une fête campagnarde absolument inattendue. Toutes leurs voix s’élèvent pour esquisser ce portrait hors-norme du Mexique.

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    Il ne s’agit pas d’un film à proprement parler puisque Revolución rassemble une dizaine de courts-métrage confiés à autant de réalisateurs avec pour thème la révolution mexicaine dont on fête cette année le 100ème anniversaire. Ça donne un résultat comme Paris, je t’aime ou Tokyo avec des films plus ou moins inégaux parmi lesquels on retiendra A notre bien-aimé qui apporte un peu d’humour, le chaotique Ceci est mon royaume ou encore Le prêtre pendu. Difficile donc de donner une appréciation globale, il faut avoir l’œil curieux pour donner la chance à cette compilation de courts-métrages.

     

    Il faut le voir pour : Apprécier de pouvoir croquer dans une pomme.

  • Minuit à Paris

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    Sur le point de se marier Inez & Gil (Rachel McAdams & Owen Wilson) se sont offert une belle escapade à Paris. Pour Gil qui est en train d’écrire un livre, cette ville est un véritable émerveillement et il aurait sans doute mieux apprécié ce voyage s’ils n’avaient pas croisé Carol & Paul (Nina Arianda & Michael Sheen), un couple de potes d’enfance légèrement prétentieux. Après une soirée bien arrosée, il décide de faire cavalier seul et déambule dans les rues parisiennes jusqu’à se perdre et c’est là qu’il est invité à monter dans une vieille voiture. Il n’a pas fini d’être étonné puisqu’en fait il va retourner dans les années 1920 et rencontrer ses maitres à penser que sont Ernest Hemingway (Corey Stoll) ou encore Zelda & Scott Fitzgerald (Alison Pill & Tom Hiddleston).

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    Après New York, Barcelone ou encore Londres, Woody Allen pose ses caméras dans la capitale française comme on ne l’a jamais vu (A moins que vous fêtiez prochainement vos 100 ans). A travers son héros Gil, le réalisateur nous propose en effet un voyage dans le temps avec des rencontres improbables avec Hemingway, Picasso, Matisse ou encore Salvador Dali. Plus que le charme de la ville, Minuit à Paris capture la richesse du patrimoine culturel français tout en proposant un avis pertinent sur la nostalgie de chacun. Voilà encore un beau voyage auquel nous convie Allen et vous serez forcément transportés !

     

    Il faut le voir pour : Aller vous promener à Paris sous la pluie.

  • Stone

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    Notre pote Jack Mabry (Robert De Niro) est un psychologue qui travaille au sein d’une prison. Il a en outre la charge d’évaluer l’état des détenus et de déterminer si ceux-ci peuvent effectivement être remis en liberté. L’heure de la retraite approche mais il tient à finaliser les dossiers qu’il a commencés et le cas de Gerald "Stone" Creeson (Edward Norton) va lui donner du fil à retordre. Ce prisonnier a été condamné pour avoir mis le feu à la maison de ses grands-parents et a déjà effectué 8 ans de prison pour ce crime. Ce cas laisse Jack perplexe d’autant plus lorsque Lucetta (Milla Jovovich), la femme de Stone se met à le harceler d’abord au téléphone puis en venant à sa rencontre.

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    A priori, on s’attend à ce que le scénario de Stone s’oriente vers un chantage mené par un prisonnier pour obtenir sa liberté. Au lieu de quoi ce film devient un espèce de jeu d’échec psychologique confrontant les 2 stars que sont Edward Norton & Robert De Niro et au milieu desquels Milla Jovovich joue la reine de cœur. Très franchement, tout ça finit par nous endormir ; on n’est pas plus convaincu par le jeu des acteurs que par les manipulations des personnages. La seule chose qui pourrait titiller votre intérêt c’est de voir Norton avec des dreadlocks, c’est un peu léger pour vous convaincre de payer une place de ciné n’est-ce-pas ?

     

    Il faut le voir pour : Penser à aller à la messe dimanche prochain.

  • La ballade de l’impossible

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    Naoko & Kizuki (Rinko Kikuchi & Kengo Kora) ont grandi ensemble et naturellement une histoire d’amour est née entre eux, une relation dont a été témoin Watanabe (Kenichi Matsuyama), le pote d’enfance du jeune homme. Ce dernier semblait heureux et rien ne pouvait laisser présager qu’il mettrait brusquement fin à ses jours. Après ce drame, Watanabe est parti vivre à Tokyo afin d’oublier tout cela mais le hasard fait qu’il y rencontre Naoko encore très marquée par la disparition de son compagnon. Au fil du temps, ils deviennent de plus en plus intimes mais leur relation est perturbée par la fragilité de Naoko qui décide de s’isoler du jour au lendemain.

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    Si vous êtes du genre à ne pas supporter les films romantiques alors La ballade de l’impossible n’est décidément pas fait pour vous ! Le réalisateur vietnamien Tran Anh Hung fait son come-back 11 ans après A la verticale de l’été pour nous offrir l’adaptation du roman de Haruki Murakami, une romance complexe. Si on tombe sous le charme du trio Kenichi Matsuyama /Rinko Kikuchi / Kengo Kora sans oublier Kiko Mizuhara, on s’abandonne parfois à l’ennui dans ce film malgré de belles images et une caméra toujours en perpétuel mouvement pour donner de la vie à son histoire. Ceux qui apprécient les ambiances poétiques seront certainement aux anges !

     

    Il faut le voir pour : Se rappeler que les histoires d’amour font parfois mal.

  • Où va la nuit

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    Cela fait 32 ans que Rose (Yolande Moreau) est mariée et leur couple a connu bien des drames. Récemment, son mari (Loïc Pichon) a renversé une jeune fille et a écopé pour cela d’une peine de 6 mois de prison mais à sa sortie, les mauvaises habitudes reprennent. Sans aucune raison, Rose est battue par son mari, une situation qu’elle n’arrive plus à supporter ce qui l’amène à commettre l’irréparable. Un soir, elle renverse son mari à l’endroit même où celui-ci avait tué la jeune fille. Après l’enterrement, elle part vivre quelques jours chez son fils Thomas (Pierre Moure) à Bruxelles afin d’éviter les suspicions qui pourraient naitre à son égard.

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    Pour adapter le roman Mauvaise pente de Keith Ridgway, le réalisateur Martin Provost retrouve pour l’occasion Yolande Moreau, la comédienne qu’il avait déjà dirigée dans Séraphine (César du meilleur film en 2009). Où va la nuit nous met face au destin tragique d’une femme longtemps emprisonnée dans un carcan familial et qui redécouvre un certain gout à la vie auprès de son fils. On ne peut que saluer la belle prestation de la comédienne ainsi que la justesse des seconds rôles cependant il est tout de même difficile de ne pas trouver le temps parfois long notamment dans la dernière partie.


    Il faut le voir pour : Offrir une robe de chambre à votre maman !

  • La solitude des nombres premiers

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    Alice & Mattia (Alba Rohrwacher/ Arianna Nastro/ Martina Albano & Luca Marinelli / Vittorio Lomartire / Tommaso Neri) se sont rencontrés au lycée en 1991 et à cette époque, ils étaient en proie à une grande solitude chacun de leur coté. Alice était raillée par ses camarades de classe à cause de son handicap ; elle boitait à la suite d’un grave accident de ski. Elle pensait s’être fait une pote d’enfance en la personne de Viola (Aurora Ruffino) mais s’apercevra bien malgré elle que cette amitié ne fut qu’éphémère. Mattia lui est un garçon très discret qui a vécu un terrible drame familial qui le marquera à jamais. Ces blessures personnelles finissent ainsi par les réunir mais leur relation est elle aussi soumise aux tumultes de la vie.

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    Drôle de titre pour un film, c’est sur La solitude des nombres premiers ne ressemble en rien à ce qu’on a l’habitude de voir. La réalisation de Saverio Costanzo (adaptée d’un roman de Paolo Girodano) s’intéresse à la vie de 2 individus dont les chemins se sont croisés, 2 personnages abimés psychologiquement et physiquement par les méandres de l’existence. Leur histoire se décompose en 3 périodes auxquelles il faut ajouter une dernière partie assez perturbante, déjà que durant tout le film nous avons droit à de nombreux flashbacks pour comprendre leur itinéraire respectif. Pas forcément facile d’accès, on se laisse toutefois porter par ces portraits vifs et par l’hypnotisante Alba Rohrwacher.

     

    Il faut le voir pour : Réviser vos maths.

  • Voir la mer

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    Nicolas & Clément (Nicolas Giraud & Clément Sibony) sont 2 frères travaillant ensemble dans le même garage, ils s’apprêtent à partir en vacances à Saint-Jean-de-Luz où vit leur mère. C’est un voyage qui va permettre à Clément de se changer les idées, lui qui se remet difficilement d’une récente rupture. A sa grande surprise, il voit arriver son frère en compagnie de Prudence (Pauline Lefevre), une jeune femme qu’il a rencontré la veille dans une boite de nuit. Celle-ci vient de larguer Max (Gilles Cohen) et s’est incrustée par les frères car elle rêve de voir la mer ; c’est un voyage qu’ils ne sont pas prêts d’oublier !

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    Il y a un doux parfum de vacances d’été dans le dernier film de Patrice Leconte ; un petit vent de fraicheur dans le cinéma français. Son casting en témoigne même si on connait déjà bien Clément Sibony, on découvre Pauline Lefevre (ex Miss météo de Canal + dans son premier rôle) ainsi que Nicolas Giraud plutôt habitué aux seconds rôles. Il ne faut pas se cacher qu’il s’agit là d’un road-movie au scénario très léger mais qui réussit à se rattraper par quelques bonnes idées comme ce concours de petits-beurre. Pas sur que Voir la mer vous fasse réellement rêver en tout cas on passe un bon moment en compagnie de ce trio.

     

    Il faut le voir pour : Ne surtout pas acheter une Citroën

  • L’aigle de la 9ème légion

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    Devenu Centurion, notre pote Marcus Aquila (Channing Tatum) a eu l’opportunité de choisir l’armée romaine dont il voulait prendre le commandement. C’est ainsi que sa décision l’a mené en Bretagne, un choix murement réfléchi puisque c’est dans cette région que son père, 20 ans auparavant, aurait perdu 5 000 hommes et l’Aigle d’or, précieux symbole de Rome. Le courage et la vaillance de Marcus ne tarde pas à éclater aux yeux de ses soldats malheureusement lors d’une bataille épique, il est gravement blessé et vit désormais auprès de son Oncle (Donald Sutherland). C’est là qu’il entend parler de rumeurs prétendant que l’Aigle aurait été aperçu au-delà du mur d’Hadrien. Avec l’aide de son esclave Escla (Jamie Bell), le Centurion part pour récupérer l’objet pour rendre l’honneur à son père.

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    Attention, on serait tenté de croire qu’avec L’aigle de la 9ème légion on allait assister à un de ces péplums de la veine d’un 300 ou Le choc des Titans mais on est bien loin du compte. Les 20 premières minutes et quelques petites scènes par la suite mis à part, le film de Kevin Macdonald ne joue pas la carte du spectaculaire mais propose plutôt une profonde introspection du personnage de Marcus. Avec cette quasi-absence d’action, l’ombre de l’ennui plane donc au dessus des spectateurs malgré les belles prestations de Channing Tatum et notamment de Jamie Bell. On adhère difficilement à l’histoire de cette quête personnelle et on ne peut alors que constater les longueurs de ce film.

     

    Il faut le voir pour : Lever votre pouce pour sauver une vie !

  • HH, Hitler à Hollywood

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    La comédienne Maria de Medeiros (Oui, celle-là même qui a joué dans le cultissime Pulp Fiction) s’est lancée dans le projet de réaliser un documentaire sur l’immense carrière de Micheline Presle. Au fil de leurs discussions, Maria apprend l’existence d’un film titré Je ne vous aime pas à laquelle a participé la comédienne et réalisé par un certain Luis Aramchek (Hans Meyer) qui n’a jamais vu le jour. Avec l’aide de son caméraman Thomas (Wim Willaert), elle décide de faire les recherches pour en apprendre davantage sur cet homme et au lieu de trouver les images de ce film, elle en découvre un autre dont le titre l’interpelle immédiatement : Hitler à Hollywood !

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    Avec un titre pareil, ce vrai-faux documentaire ne pouvait pas passer inaperçu et c’est donc avec un regard très curieux que l’on va suivre l’enquête de Maria de Medeiros. L’idée est ingénieuse, d’autant plus qu’il faut savoir que Luis Aramchek a réellement existé et qu’il a effectivement tourné un film inédit avec Micheline Presle. Dommage que le reste ne suive pas ; si on se laisse d’abord embarquer par un thriller renforcé par la présence de nombreux guest-stars il faut bien reconnaitre que HH, Hitler à Hollywood manque de nous captiver. Un postulat de départ intéressant mais à la réalisation trop ordinaire d’où résulte un film irrégulier et pas plus attrayant que ça pour le public.

     

    Il faut le voir pour : Réfléchir à 2 fois avant d’aller voir un film américain.