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  • La vie d’une autre

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    Notre pote Marie (Juliette Binoche) était chez les Speranski dans la perspective de décrocher un job et c’est là qu’elle a aperçu pour la première fois Paul (Mathieu Kassovitz). C’est ensuite sur la plage qu’elle a eu la joie de le revoir, les prémices d’une soirée magique et surprenante. En effet, lorsqu’elle se réveille, Marie se retrouve propulsée dans un appartement avec vue sur la Tour Eiffel et mère d’un petit Adam (Yvi Dachary-Le Beon). Elle est désormais en 2011 soit un saut de 15 ans depuis cette nuit passée avec Paul qui est devenu depuis son mari mais leur relation a quelque chose d’étrange. A la veille de ses 41 ans, elle se découvre une vie où elle est devenue une toute autre personne, quelqu’un qu’elle a du mal à reconnaitre.

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    Adaptation du roman de Frédérique Deghelt, c’est le genre de scénario que les américains raffoleraient pour nous en proposer une banale comédie. Pour son premier long-métrage, Sylvie Testud a en partie réussit à contourner ce piège facile en évitant de surjouer le coté burlesque de la situation et en conservant ce coté dramatique qui vient équilibrer l’ensemble. C’est un bonheur de voir évoluer cette Juliette Binoche rayonnante et spontanée malgré tout cela ne suffit pas nous emballer complètement à cause notamment d’un dénouement attendu. Pas forcément la sortie cinéma du mois mais on passe vraiment un bon moment devant La vie d’une autre.

     

    Il faut le voir pour : Préparer des tartines grillées pour vos enfants.

  • JC comme Jésus Christ

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    Son nom est d’ores et déjà inscrit dans le Guinness book des records, à seulement 15 ans il fut récompensé par une Palme d’or suivi ensuite d’un César ; pas de doute Jean-Christophe Kern (Vincent Lacoste) est un génie ! Parce qu’il n’a rien à cacher, il a accepté qu’une équipe de tournage le suive au quotidien que ce soit auprès de sa famille ou durant le processus de création de son prochain film. Il a eu une révélation : faire un biopic musical sur le criminel Ducroux et de nombreuses stars se battent déjà pour obtenir ce rôle en or. Acclamé partout où il passe, JC garde tout de même les pieds sur Terre car pour lui rien ne vaut un bon bol de Miel Pops.

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    Première réalisation pour Jonathan Zaccaï qui tente le pari osé de se lancer dans le vrai-faux documentaire à la manière d’un Moi, Michel G, Milliardaire, Maitre du monde. Là encore nous allons à la rencontre d’un personnage très imbu de lui-même et l’occasion d’un nouveau grand rôle principal pour Vincent Lacoste dont on attendait la confirmation depuis qu’il a été révélé dans Les beaux gosses et qui n’a depuis fait qu’enchainer les seconds rôles. Si on accueille avec plaisir l’idée qui nous réserve quelques bons moments avec un humour parfois irrévérencieux comme la production de cette comédie musicale, sur la longueur JC comme Jésus Christ peine à trouver et maintenir le rythme. Sympa à voir mais encore faut-il que Lacoste ne vous laisse pas indifférent.

     

    Il faut le voir pour : Oublier les autres céréales et acheter des Miel Pops.

  • La vérité si je mens 3

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    Les affaires au Sentier ne sont plus ce qu’elles étaient et c’est pourquoi on retrouve désormais Eddie (Richard Anconina) et tous ses potes d’enfance à Aubervilliers où ils ont monté leur business. Là aussi, rien n’est facile car la communauté asiatique semble avoir la main mise mais les méthodes utilisées sont-elles réellement justes ? C’est la question qui se pose lorsqu’ils reçoivent coup sur coup une livraison de fausses montres suivi de la visite des inspecteurs de douane. Etrange coïncidence tout comme ce contrôle fiscal qui attend Patrick (Gilbert Melki) qui va devoir changer ses habitudes mais un mal pour un bien puisque sans s’y attendre, il va rencontrer le grand amour !

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    Yallah !! On ne l’attendait plus vraiment mais ça fait quand même bien plaisir de retrouver cette belle bande de potes, avec il faut le noter le retour de Vincent Elbaz dans le rôle de Dov, qui nous a tant fait rire. Difficile de trouver une véritable légitimité à La vérité si je mens 3 dont le scénario rappelle un peu trop celui de l’épisode précédent et des rôles féminins toujours aussi transparents. Le voyage de la joyeuse troupe en Chine aurait pu donner de beaux moments de comédie mais à peine a-t-on droit à un repas pas piqué des vers qui nous laisse clairement sur notre faim. Ce sont surtout les retrouvailles avec des personnages qu’on adore qui vous motivera (peut-être) à vous rendre dans les salles obscures.

     

    Il faut le voir pour : Se procurer une amulette marocaine !


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  • La vérité si je mens 2

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    Rien ne va plus dans le Sentier et notre pote Eddy (Richard Anconina) l’a compris à ses dépens et maintenant il souhaite développer son business auprès de la grande distribution. C’est en compagnie d’Yvan (Bruno Solo) qu’il est allé prospecter auprès de M. Vierhouten (Daniel Prévost), Directeur des achats de la chaine Euro Discount mais ce qu’il croyait être une belle opportunité va s’avérer être une belle arnaque. Pendant ce temps, Serge (José Garcia) a rencontré le grand amour en la personne de Chochona Boutboul (Elisa Tovati) mais pour la séduire, il a un peu enjolivé la vérité avec l’aide involontaire de son cousin Patrick (Gilbert Melki).

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    Avec le succès qu’a rencontré le premier épisode, il était presque naturel de voir apparaitre un second épisode et la bonne nouvelle c’est qu’on retrouve presque toute l’équipe. Presque oui car Vincent Elbaz laisse sa place à Gad Elmaleh en dehors de ça la bande potes est au complet et la vérité, la bonne humeur est toujours au rendez-vous ! Bon l’effet de surprise n’est plus là mais pour compenser on a droit à un Serge Benamou déchainé et qui éclipserait presque ses petits camarades. La vérité si je mens 2 est une comédie digne de son prédécesseur, le seul reproche c’est que les personnages féminins finissent par faire de la simple figuration.



    La scène à ne pas louper : Le passage sous le tunnel !


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  • La vérité si je mens

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    Edouard Vuibert (Richard Anconina) est sur le point de se faire expulser. Au chômage, il ne lui reste que 200 francs pour vivre et n’a aucune solution à l’horizon. Alors qu’il voulait se refaire à un jeu de hasard, il atterrit dans la cour de Victor Benzakem (Richard Bohringer), un des grands patrons du sentier. Sur un malentendu, celui-ci pense qu’Edouard est juif et par solidarité lui offre un travail dans sa fabrique de tissu. Avec le temps, notre pote apprend les ficelles du métier et se crée de nombreuses relations qui vont lui permettre de lancer sa propre affaire ce qui risque de ne pas plaire à Victor. Une décision qui ne sera pas sans conséquence puisqu’en plus de cela il est tombé sous le charme de Sandra (Amira Casar), la fille de son ancien patron.

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    Succès surprise au box-office, La vérité si je mens est entré dans l’histoire du cinéma français grâce notamment à l’esprit de franche camaraderie qui régnait. Ancré dans la culture juive et communautaire du quartier populaire du sentier, Thomas Gilou a su constituer une vraie famille rassemblant tout de même Richard Anconina, Richard Bohringer, Vincent Elbaz, Bruno Solo, José Garcia et le regretté Elie Kakou. Généreux et drôle, on pourrait reprocher à cette comédie de tirer un peu trop sur les ficelles aisées de la caricature mais ça n’en reste pas moins un excellent film malgré le poids des années et qu’on a toujours plaisir à revoir.

     

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  • Bimboland

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    C’était une découverte majeure dans l’histoire de l’ethnologie. Notre pote Cécile (Judith Godrèche) pensait avoir fait la rencontre du dernier peuple d’indigènes encore présent sur notre planète il y a quelque mois. Et puis ce fut le coup de massue lorsqu’à son retour cette peuplade avait succombé aux sirènes de la civilisation massacrant progressivement leur foret en se désaltérant de soda. Elle a perdu tout crédit auprès de ses confrères et les choses ne s’arrangent pas lorsqu’elle apprend que le professeur Laurent Gaspard (Gérard Depardieu) est désormais son maitre de thèse, lui qui lui refuse tous les sujets qu’elle lui propose.

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    Il suffit de se fier au titre de ce film pour savoir ce qui nous attend et ceci n’est évidemment pas pour jouer en la faveur de Bimboland. Cette prétendue comédie est aussi insupportable que l’accent tellement surjoué par Aure Atika qui n’aura jamais autant brillé par son inutilité. Le casting était pourtant résolument orienté pour nous offrir de bons moments avec notamment Judith Godrèche, Dany Boon et même le grand Gérard Depardieu. Malheureusement, il ne suffit pas d’avoir une belle liste de comédiens pour nous faire rire et Ariel Zeitoun devra se résoudre à trainer ce film comme l’une de ses plus belles casseroles !

  • Le skylab

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    A l’occasion de l’anniversaire de leur Mamie (Bernadette Laffont), toute la famille s’est réunie en Bretagne pour célébrer l’évènement. Enfants et petits-enfants sont évidemment de la partie et parmi eux se trouvent notre pote Albertine (Lou Alvarez) et ses parents Anna & Jean (Julie Delpy & Eric Elmosnino). Le soleil est au rendez-vous-même si une averse n’est pas à exclure, le mouton est sur le barbecue et ce déjeuner s’annonce plus que jamais festif. Pour digérer le repas, rien ne vaut un détour à la plage et c’est vraiment l’idéal pour oublier que le Skylab pourrait s’écraser sur eux cette nuit. En effet, ça fait la une des journaux ; ce satellite a toutes les chances de frapper la Bretagne et ça angoisse quelque peu la petite Albertine.

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    Devant et derrière la caméra, notre pote Julie Delpy nous convie à un week-end familial qui s’annonce animé ! Au programme ; un bon couscous, quelques verres de Porto pour Mamie, un télé-crochet improvisé avec en guest-star Tonton Hubert ou encore un détour sur la plage des nudistes. Il n’y a pas grand-chose à reprocher à cette excellente comédie que ce soit un casting riche et surtout réussi, une bonne dose de bonne humeur mais aussi quelques coups de gueule ; on tombe immédiatement sous le charme avec Le skylab. Une réunion familiale à laquelle on ne regrette pas d’être convié et qui réveillera peut-être en vous quelques souvenirs !

     

    Il faut le voir pour : Eviter d’évoquer la politique pendant les repas familiaux !

  • Copacabana

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    Babou (Isabelle Huppert) et sa fille Esméralda (Lolita Chammah) ont voyagé dans les 4 coins du monde, elle voulait que sa fille ait la possibilité de s'épanouir et qu'elle s'ouvre aux autres. Pourtant aujourd'hui, Esméralda à 22 ans aspire plutôt à la tranquillité, habitant actuellement à Tourcoing elle est en effet sur le point de se marier. Un mariage qui laisse Babou circonspecte mais elle l'est encore plus lorsqu'elle apprend que sa fille ne souhaite pas sa présence lors de la cérémonie. L'exubérance de sa mère étant imprévisible, Esméralda craint qu'elle ne lui fasse honte devant tout le monde.

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    Qui de mieux pour évoquer une relation mère/fille qu'une véritable mère et sa fille ? Pour ceux qui l'ignorent, Lolita Chammah n'est autre que la fille d'Isabelle Huppert ce qui donne tout de suite un cachet plus authentique à leurs échanges. Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce personnage atypique plein de spontanéité et à la tenue vestimentaire totalement exubérante. Incarnation même de la bonté avec un zest de naïveté, elle nous entraine dans ses aventures humaines qui provoqueront sans nul doute quelques rires dans la salle. Copacabana est une comédie assez agréable qui doit énormément à une Isabelle Huppert totalement décomplexée.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter de faire honte à vos enfants !

  • Mademoiselle Chambon

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    Pour notre pote Jean (Vincent Lindon), la vie est devenue routinière. Lorsque ce maçon n’est pas sur le chantier d’une maison, il retrouve sa femme Anne-Marie (Aure Atika) et leur fils et cela suffit à son bonheur du moins le croit-il. Parce que sa femme a eu quelques soucis avec son dos, il a du se rendre à l’école pour récupérer Jérémy (Arthur Le Houérou) et c’est à ce moment là qu’il a fait la connaissance de sa maitresse Véronique Chambon (Sandrine Kiberlain). De fil en aiguille, Jean se retrouve par la suite dans l’appartement de celle-ci afin de réparer une fenêtre défectueuse avant de tomber amoureux de cette femme.

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    Si vous faites parti de ceux qui considèrent le cinéma français souvent lent et ennuyeux, vous pourriez bien trouver du grain à moudre avec Mademoiselle Chambon. Une histoire d’amour interdit entre un père de famille et une institutrice vagabonde portée par le duo Sandrine Kiberlain / Vincent Lindon. Là où le film est remarquable c’est par ses dialogues minimalistes ; tout se joue dans les gestes, les regards, le non-dit et évidemment si on n’est pas sensibles à cela, le temps pourrait paraitre bien plus long. Une histoire assez ordinaire adaptée d’un récit d’Eric Holder et transcendée par l’excellente interprétation des comédiens.

     

    Il faut le voir pour : Réviser le Complément d’objet direct.

  • Versailles

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    Le confort est une notion que ne connaissent pas Nina (Judith Chemla) et son fils Enzo (Max Baissette de Malglaive). Sans domicile fixe, ils s’installent là où ils le peuvent et chaque nuit est souvent un calvaire. C’est dans la rue qu’ils sont recueillis par des travailleurs sociaux qui ne tardent pas à leur trouver une structure d’accueil dans la région de Versailles. Le temps de se requinquer, ils veulent aussitôt regagner Paris mais en se rendant à la gare, en plein cœur de la foret, ils tombent sur Damien (Guillaume Depardieu). Ce dernier vit dans une cabane loin d’une société dont il rejette toutes les valeurs.

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    Alors que le titre évoque la splendeur, Versailles offre en réalité une immersion dans le quotidien ô combien difficile et incertain des Sans Domicle Fixe. Si pour certains cette condition est un choix plus ou moins volontaire, d’autres subissent la situation et espèrent trouver une issue favorable comme c’est le cas pour Nina. Guillaume Depardieu trouve là un rôle à l’image de ce qu’il est dans la réalité ; un rebelle au cœur tendre qui fond, tout comme nous, devant la petite bouille de Max Baissette de Malglaive.

     

    Il faut le voir pour : S’estimer heureux d’avoir un lit et un toit au dessus de votre tête