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Premières Impressions 2013 - Page 4

  • Borgman

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    Quelque part au cœur d’une foret. Notre pote Camiel Borgman (Jan Bijvoet) a été forcé de quitter sa cachette et s’apprête à retrouver la civilisation. Il aurait bien besoin d’un bon brin de toilette et c’est ce qui va le conduire à frapper à la porte de Richard (Jeroen Perceval) qui refuse de le laisser entrer. Pire encore, ce père de famille va soudainement s’emporter en le rouant de coups devant sa femme Marina (Hadewych Minis) choquée par cet excès de colère. Elle aura à peine le temps de reprendre ses esprits que l’homme qui gisait dans son jardin a déjà disparu mais il n’est pas allé bien loin. Camiel est en effet resté dans la propriété et va bénéficier de la bienveillance de Marina qui va l’accueillir et bien plus encore !

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    Aucun doute là-dessus, c’est l’ovni de la semaine si ce n’est du mois ! Il vous sera bien difficile en quittant la salle de ne pas vous poser mille questions. Qui est réellement Borgman ? Quel est cet incroyable réseau capable de truquer (avec peu de subtilités) un entretien d’embauche ? Que cache cette cicatrice commune. C’est évident que le film d’Alex Van Warmerdam alimentera les conversations en laissant une intrigue ouverte à l’extrême mais ça a surtout un coté frustrant pour le spectateur qui aimerait bien avoir quelques réponses en dépit de quelques notes d'humour noir. En revanche, il n’y a rien à reprocher au niveau du casting qui pour le coup est juste impeccable mais ça reste quand même un film spécial à réserver aux spectateurs très curieux !

     

    Il faut le voir pour : Renvoyer votre jardinier, c’est plus sur pour vous !

  • Victor Young Perez

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    Benjamin Perez (Steve Suissa) a un match de boxe à mener mais sur un coup du destin, il doit se résoudre à laisser sa place à son jeune frère Victor (Brahim Asloum). Ce dernier dévoile alors son talent qui ne manque pas de frapper le manager Léon Beillères (Patrick Bouchitey) qui décide de le prendre sous son aile et de lui offrir un billet pour la France. Le potentiel de Victor ne tarde pas à se confirmer et il a rendez-vous avec le succès. Après une série de victoires, il atteint la consécration en devenant en 1931 Champion du monde des poids plumes. Le jeune tunisien connait alors la gloire, l’amour auprès de l’actrice Mireille Balin (Isabella Orsini) mais aussi l’horreur des camps de concentration.

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    Il faut certainement être un grand amateur de boxe pour connaitre Victor Young Perez, champion tunisien avec un palmarès de 91 victoires dont 27 par KO. Ça s’annonçait donc un projet plutôt séduisant puisque cela permet de faire découvrir au grand public ce boxeur au funeste destin. Malheureusement, si Brahim Asloum est doué avec ses poings, il n’a pas encore la carrure nécessaire pour décrocher une médaille en ce qui concerne la comédie. Il n’est pas non plus aidé par la réalisation souvent grotesque de Jacques Ouaniche émaillée par quelques lignes de dialogues d’une naïveté parfois déconcertante. Au final, on ne peut que constater que cet hommage au boxeur est trop souvent dans les cordes et finit par s’effondrer au sol.

     

    Il faut le voir pour : Surveiller de plus près les fréquentations de votre petit frère.

  • Capitaine Phillips

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    Il est 15H, le Maersk Alabama quitte le port de Salalah à Oman avec à son bord le Capitaine Richard Phillips (Tom Hanks). Comme d’habitude, il se lance dans une tournée d’inspection et fait connaissance avec son nouvel équipage. C’est à l’approche des cotes somaliennes qu’il se rend compte que le bateau est poursuivi par 2 canots et il n’a aucun doute sur les intentions de leurs occupants ; ce sont des pirates ! Gardant son sang froid, le Capitaine Phillips parvient à protéger la majorité de son équipage mais va devoir faire face à Muse (Barkhad Abdi) et ses hommes de main. L’objectif est bien entendu de tout faire pour éviter que le sang ne soit versé d’un coté comme de l’autre.

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    A l’origine de ce film il y a d’abord l’histoire vraie de Richard Phillips, une expérience aussi incroyable que traumatisante que Paul Greengrass a porté à l’écran. Sur le même thème, on avait eu droit à l’excellent Hijacking et Capitaine Phillips est tout aussi réussi mais dans un tout autre registre. En effet, si le film finlandais offrait plus de place aux négociations avec les pirates, ici on partage le calvaire d’un Tom Hanks juste impeccable et qui trouve un bon partenaire en la personne de Barkhad Abdi. Passionnant de la première à la dernière minute avec quelques moments de tension, voilà un film pour lequel on se jettera sans hésitations à l’eau.

     

    Il faut le voir pour : Ne jamais attaquer un bateau les pieds nus !

  • Les garçons et Guillaume à table !

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    Si l’on ne fait pas attention, on pourrait facilement confondre notre pote Guillaume (Guillaume Gallienne) avec sa mère (Guillaume Gallienne aussi !). C’est sur que ce garçon a un rapport fusionnel avec celle qui lui a donné la vie et il ne s’en cache pas ! Alors que ses frères se défoulent avec le sport, lui préfère s’imaginer en princesse ou danser la Sevillane ; un comportement qui est loin de plaire à son père. C’est comme ça qu’il finit par atterrir dans un pensionnat de garçons puis en Angleterre où il fera la connaissance du séduisant Jérémy (Charlie Anson). Un premier émoi amoureux qui ne se terminera pas vraiment comme il l’avait espéré.

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    Adapté de la pièce homonyme, Les garçons et Guillaume à table ! brille évidemment à travers son interprète. Il avait déjà rencontré un joli succès sur les planches et Guillaume Gallienne et voulait envahir le grand écran signant par la même occasion sa première réalisation. C’est simple pendant 1H30 il assure le show que ce soit dans la peau de ce garçon qui se rêve femme ou en se glissant dans les collants de sa mère. Ça donne une comédie tendre qui emprunte la forme d’une belle déclaration d’amour à celle qui l’a élevé mais qui ne suscitera pas forcément l’adhésion de l’ensemble des spectateurs envers ce personnage engoncé dans son allure bobo.

     

    Il faut le voir pour : Eviter les massages en Bavière !

  • Battle of the year

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    Cela fait 15 ans que les Etats-Unis n’ont pas remporté le Battle of the year, ce concours mondial de Break Dance. Un comble pour ce pays où est née cette danse ! Pour Dante Graham (Laz Alonso), c’est tout simplement inacceptable et c’est pourquoi il va prendre les choses en main en allant chercher son pote d’enfance Jason Blake (Josh Holloway) pour entrainer l’équipe. Il est convaincu qu’il est l’homme de la situation même s’il a parfois des méthodes peu orthodoxes, il n’y a que lui qui pourra amener les Etats-Unis jusqu’au titre. Avant cela, il lui faudra trouver les Bboy qui seront capables d’impressionner le public mais le talent seul ne suffira pas, ils devront surtout se montrer capables de travailler en équipe.

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    Enième film de danse et donc énième concours avec en fond un léger sentiment patriotique pour animer ce groupe de boys band pardon de Bboy. Loin d’être la nouveauté de l’année, Battle of the year reprend sans aucune conviction une recette qui a déjà fait ses preuves. Des danseurs qui partent de rien et qui ne vivent que par leurs performances, un entraineur au fond du trou mais qui entrevoit le bout du tunnel ; tout est là pour rendre l’histoire belle. Passons au plus important, visuellement il y a bien quelques figures éblouissantes mais l’ensemble manque de panache pour réellement nous scotcher à l’écran. On prendra bien plus de plaisir à regarder des vidéos sur Internet que devant ce film.

     

    Il faut le voir pour : Apprendre que oui, on peut être juif et être un Bboy !!

  • Evasion

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    Cela fait 7 ans que notre pote Ray Breslin (Sylvester Stallone) teste en situation réelle la sécurité des prisons et jusqu’à présent aucune n’a su lui résister. Un nouveau challenge l’attend ; c’est la CIA qui fait cette fois appel à ses services afin d’évaluer une prison non-officielle et une mission qui lui rapportera un beau pactole. Une décision qu’il regrettera très vite puisqu’il s’agit en réalité d’un piège ; Ray est livré à lui-même mais il ne va pas pour autant baisser les bras. L’évasion reste possible mais il va devoir identifier les failles de cette prison et pourra compter sur le soutien de son tout nouveau pote d’enfance Emil Rottmayer (Arnold Schwarzenegger) qui a pas mal de relations, ce qui peut toujours servir !

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    On avait eu droit à un avant-gout avec les Expendables, la réunion entre Sylvester Stallone & Arnold Schwarzenegger dans un film a enfin eu lieu (On pourra aussi saluer 50 Cent venu faire de la figuration). Pour les nostalgiques des films d’action des années 1980, c’est une vraie bénédiction d’autant plus que le réalisateur Mikael Hafstrom semble être lui aussi resté bloqué à la même époque. On va éviter d’évoquer le scénario rocambolesque mais quitte à partir dans le délire autant y aller à fond ce que ne fait évidemment pas du tout Evasion sans compter que les scènes d’action sont plus que décevantes. On est donc loin du divertissement promis et j’ai envie de dire que ce n’est pas avec ça qu’on va pouvoir s’évader !

     

    Il faut le voir pour : Apprendre que vous n’avez pas forcément besoin de vous faire tatouer les plans d’une prison pour vous évader !

  • La Vénus à la fourrure

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    Les auditions ont été catastrophiques, notre pote Thomas (Mathieu Almaric) est loin d’avoir trouvé l’interprète de Wanda pour son adaptation au théâtre de La Vénus à la fourrure. Alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, Vanda Jourdain (Emmanuelle Seignier) fait son apparition toute débraillée, quelques soucis de RER l’ont retardé mais elle tient absolument à passer l’audition. On ne peut pas dire qu’elle fasse une bonne première impression et Thomas essaye d’ailleurs de la faire partir mais un coup de fil et un malentendu plus tard et voilà Vanda prête dans son costume. Il ne s’imagine pas un instant que cette femme cache un grand potentiel qui va la subjuguer.

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    Non seulement La Vénus à la fourrure vous réserve un huis-clos dans un théâtre parisien mais en plus de ça il se limite à 2 personnages à savoir l’adaptateur et la comédienne. Il était donc essentiel que l’alchimie entre Emmanuelle Seigner et Mathieu Almaric soit trouvée et les premières minutes nous font genre … douter. Heureusement c’est pour mieux nous surprendre par la suite et on assiste alors à une audition unique en son genre où les rôles ne cessent de s’inverser, où la réalité prend le pas sur le jeu. Si on se laisse emporter par les tirades des 2 comédiens ; ce petit jeu, qui ne séduira pas tous les spectateurs, finit tout de même par montrer ses limites en laissant s’insinuer une belle once d’ennui.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter de confondre Ambivalent & Ambigu !

  • Cartel

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    Tout semble aller pour le mieux pour cet Avocat (Michael Fassbender) qui mène la belle vie aux cotés de Laura (Penélope Cruz) qui deviendra bientôt sa femme. A première vue, il s’agit donc d’un homme honnête mais il est toutefois sur le point de prendre une décision qui sera lourde de conséquences en s’associant à Reiner (Javier Bardem), un dealer assez extravagant pour une affaire de trafic de drogues se chiffrant à 20 millions de dollars. Appâté par cette fortune, il ne s’est pas posé beaucoup plus de questions seulement à trop vouloir jouer avec le feu, on finit par se bruler et notre pote va en faire l’amère expérience.

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    Qu’il est difficile de résister à ce casting 5 étoiles rassemblant quand même Michael Fassbender, Brad Pitt, Javier Bardem, Cameron Diaz & Penélope Cruz. Par contre, Ridley Scott risque d’en déboussoler plus d’un avec la construction très particulière de son Cartel. Le film est en effet une succession de face à face ponctué par les dialogues biscornus de Cormac McCarthy et ce thriller se dote ainsi d’un rythme très particulier reléguant au second plan les phases d’action à notre grand regret. Reste alors plus qu’à se contenter des échanges peu enthousiastes et prétentieux entre les différents personnages qui tentent de faire exister ce qui ne sera qu’un gigantesque néant.

     

    Il faut le voir pour : Ne plus laisser votre femme seule avec la voiture !

  • Violette

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    Pour gagner sa vie, notre pote Violette Leduc (Emmanuelle Devos) vendait des produits alimentaires au marché noir mais cette époque est désormais révolue. Elle a d’abord découvert L’invitée de Simone de Beauvoir (Sandrine Kiberlain) et a ensuite cherché à rencontrer l’auteure pour lui confier ses propres écrits. C’est là que Violette fut encouragée dans l’écriture ce qui lui a permis de publier son tout premier ouvrage L’asphyxie en 1946 qui marquera le début d’une grande carrière. Pour son second livre L’affamée, elle évoque son attirance pour Simone malheureusement cet amour semble, à son grand regret, rester à sens unique.

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    On va jouer franc jeu, le nom de Violette Leduc m’était jusqu’alors inconnu avant de découvrir le film de Martin Provost. Il y avait donc un certain intérêt à suivre le portrait de cette femme totalement mal dans sa peau et dont les écrits vont participer, au même titre que les œuvres de Simone de Beauvoir, à l’émancipation de la femme. Il fallait une actrice solide pour l’incarner et Emmanuelle  Devos ne déçoit pas aussi convaincante dans la passion amoureuse qui l’anime que dans ses crises d’hystérie. Une grande performance pour laquelle elle se retrouve aussi en belle compagnie avec Sandrine Kiberlain ou Olivier Gourmet et qui nous font oublier une réalisation somme toute très classique.

     

    Il faut le voir pour : Découvrir une auteure méconnue.

  • Inside Llewyn Davis

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    New York 1971. Llewyn Davis (Oscar Isaac) traverse une période difficile du point de vue financier et pour le moment il s’en sort en squattant les canapés de ses potes d’enfance. C’est encore le cas chez Jim & Jean (Justin Timberlake & Carey Mulligan) mais il va avoir une sacrée surprise en apprenant que cette dernière est enceinte. La mauvaise nouvelle c’est qu’il pourrait être le père et il n’avait vraiment pas besoin de ça actuellement. Son premier disque enregistré ne se vend pas du tout et avec un agent comme Mel (Jerry Grayson), il se demande s’il est vraiment entre de bonnes mains. Difficile pour lui de percer en solo surtout quand tout son entourage ne fait que lui rappeler son ancien partenaire Mike.

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    Pas toujours amateur du cinéma d’Ethan & Joel Cohen, je dois tout de même reconnaitre que cette fois le charme a agi. Avec Inside Llewyn Davis il est d’abord question de musique et nos oreilles sont là pour témoigner ; la bande originale est excellente et contribue au plaisir qu’on prend devant ce film. A travers ce portrait, on ne peut pas pousser non plus à coté de la performance d’Oscar Isaac (pour son premier grand rôle) à la fois égoïste et émouvant qui réussit à emporter le spectateur dans sa quête existentielle. En plus de ça, il est extrêmement bien accompagné avec Carey Mulligan, Justin Timberlake et le ténébreux Garrett Hedlund.

     

    Il faut le voir pour : Amener votre chat avec vous pour vos prochains voyages !