Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bouli lanners - Page 2

  • De rouille et d’os

    star 03.5.jpg

    aff.jpg

    Notre pote Ali (Matthias Schoenaerts) a décidé de s’enfuir avec son fils Sam (Armand Verdure), laissant derrière eux une mère qui n’hésitait pas à se servir de son enfant pour passer de la drogue. C’est ainsi qu’il atterrit à Nice où vit sa sœur Anna (Corinne Masiero), ce n’est pas le grand luxe mais cela lui permettra de se poser un peu. Il parvient à trouver du travail dans la sécurité et des mois s’écoulent lorsqu’il reçoit un coup de fil de la part de Stéphanie (Marion Cotillard). Ils se sont connus lorsqu’Ali venait d’arriver dans la région et travaillait comme videur à l’Annexe. Depuis, la jeune femme a eu un grave accident sur son lieu de travail et pour la sauver, il n’y a pas eu d’autres choix que de lui amputer les 2 jambes.

    01.jpg

    C’est un recueil de nouvelles signé Craig Davidson qui a inspiré Jacques Audiard pour son dernier film, la rencontre inattendue de 2 personnages brisés par l’existence. De rouille et d’os dépasse le simple portrait, c’est avant tout leur force de caractère qui est mis en valeur et qui s’exprime notamment chez Ali par une violence parfois incontrôlée. Le casting en impose avec en tête Marion Cotillard mais surtout le toujours impressionnant Matthias Schoenaerts qui avait explosé l’écran dans Bullhead sans oublier Corinne Masiero, révélée dans Louise Wimmer. Le réalisateur séduit une fois de plus avec cette histoire forte, émaillée de contrastes et confirme un peu plus son statut d’incontournable dans le cinéma français. Un Coup de cœur Ciné2909 !

     

    Il faut le voir pour : Toujours rester "Opé" !

  • Des vents contraires

    aff.jpg

    Leur couple est aux bords de la rupture, c’est par une nouvelle dispute que Sarah & Paul (Audrey Tautou & Benoit Magimel) ont commencé cette journée. 1 an après tout a changé. Depuis ce jour, la jeune femme n’a plus donné signe de vie laissant derrière elle un mari perdu mais également ses 2 enfants Clément & Manon (Hugo Fernandes & Cassiopée Mayance). Bien qu’il conserve l’espoir de la revoir un jour, Paul a besoin de souffler et décide de partir s’installer à Saint-Malo. L’occasion pour lui de se rapprocher de son frère Alex (Antoine Duléry) qui va par ailleurs l’embaucher dans son auto-école. S’adapter à cette nouvelle vie n’est pas évident d’autant plus que certains évènements vont venir troubler encore davantage cette famille.

    01.jpg

    Bien que le film s’articule autour de la disparition d’une mère et épouse, Des vents contraires s’intéresse surtout à la figure paternelle. Elle est d’abord incarnée par Benoit Magimel mais aussi évoquée à travers les portraits du père, de celui-ci de Samir, ex-mari désespéré ou d’Alex un homme aux envies de paternité jusqu’à présent insatisfaits. Le 2nd film de Jalil Lespert et adaptation du roman d’Olivier Adam séduit par la proximité que l’on ressent avec ses personnages, une galerie de portraits de gens blessés par la vie et ce sont ces simples rencontres qui vont faire renaitre un espoir disparu chez le héros. Un film émouvant qui sait rester modeste en dépit de quelques creux qui sont comblés par les superbes interprétations des comédiens sans oublier celles des enfants.

     

    Il faut le voir pour : Apprendre à vos enfants à peindre … puis préparer un bon bain !

  • Les géants

    aff.jpg

    Zak & Seth (Zacharie Chasseriaud & Martin Nissen) sont frères et vivent seuls dans cette grande maison à la campagne délaissés par une mère qui a perdu, si elle a eu un jour, tout sens des responsabilités vis-à-vis de ses enfants. Ils n’ont rien à faire de leur journée si ce n’est trainer, fumer de l’herbe ou de conduire la vieille voiture qui appartenait à leur grand-père. Cet ennui, ils vont le partager avec leur nouveau pote d’enfance Danny (Paul Bartel) ; pour ce qui concerne la nourriture, ils arrivent encore à se débrouiller en visitant la cave de leur voisin mais ils ont besoin d’argent. La dernière solution est de louer cette maison à Bœuf (Didier Toupy), le dealer du coin qui cherche un lieu pour sa prochaine récolte d’herbe mais cela implique aussi que les jeunes garçons vont devoir se trouver un autre toit pour dormir.

    01.jpg

    On le voit souvent devant la caméra mais il ne faut pas oublier que Bouli Lanners est aussi un réalisateur de talent. Du talent, Les géants n’en manque pas à commencer par son trio de jeunes acteurs véritablement attachants et tous au diapason, insufflant ainsi toute leur énergie à ce film. La réussite du casting concerne aussi bien les enfants que les personnages adultes plus secondaires qui ont de vrais gueules comme Bœuf & Angel. L’histoire fait confronter ces enfants à un environnement difficile où les adultes ne font preuve d’aucune compassion pour eux les obligeant ainsi à assumer leur autonomie. Tout est donc réuni pour faire de ce road-trip existentiel une bien belle découverte.

     

    Il faut le voir pour : Manger très mais alors très épicé !

  • Rien à déclarer

    aff1.jpg

    La construction de L’Europe ne fait pas que des heureux, la preuve avec Ruben Vandevoorde (Benoit Poelvoorde), fervent défenseur de sa magnifique Belgique. Ce douanier n’en revient toujours pas que les frontières vont prochainement disparaitre, ça va être la porte ouverte aux voleurs, aux trafiquants en tous genres bref aux français ! D’ailleurs, ses relations avec ses collègues français sont pour le moins tendues et ce n’est pas notre pote Mathias Ducatel (Dany Boon) qui vous dira le contraire. Ce dernier est dans une situation embarrassante ; il est fou amoureux de Louise (Julie Bernard) qui n’est autre que la sœur de Ruben.

    02.jpg

    Contre toute attente, Bienvenue chez les Ch’tis avait battu tous les records détenant désormais le plus grand nombre d’entrées pour un film français. A priori, Dany Boon ne rééditera pas l’exploit ; Rien à déclarer est une comédie proche de sa dernière réalisation, un film à l’humour assez potache n’hésitant pas à s’appuyer sur les préjugés touchant aussi bien les français que les belges. Quant à l’inspiration de son scénario, il n’est pas allé la chercher bien loin ; l’antagonisme Nord / Sud est transposé à l’Europe avec bien évidemment ce cher message de fraternité en guise de conclusion. Tout le monde ne sera pas sensible à cette comédie populaire mais la présence de Benoit Poelvoorde est un bel argument pour vous laisser tenter.

     

    Il faut le voir pour : Sortir votre 4L du garage et lui faire un bon lifting !  

  • Kill me please

    aff1.jpg

    Depuis l’ouverture de son institut, le Docteur Krueger (Aurélien Recoing) est loin de faire l’unanimité dans la région. Il reçoit en effet des patients bien particuliers ; des hommes et des femmes souffrant de graves maladies en phase terminale et qui veulent abréger leurs souffrances. Certains y voient un procédé honteux ; Krueger se défend en affirmant qu’il ne pousse personne vers la mort au contraire, il tente avant tout de leur faire prendre conscience de leur acte. Quand l’issue est inévitable, son équipe et lui-même font alors tout leur possible pour que le départ du patient se fasse dans la plus grande dignité possible.

    02.jpg

    C’est un pari hautement audacieux que de proposer une comédie sur un thème aussi grave que le suicide et pourtant Kill me please est une petite merveille d’humour noir. Dans le genre, on fait rarement mieux que nos voisins belges et en l’occurrence c’est Olias Barco qui dirige les festivités. Pendant les 30 premières minutes, le sujet est traité de manière assez formelle - avec en guest un certain Benoit Poelvoorde - par la suite attendez-vous à avoir quelques crises de rire ! Malgré un rythme saccadé est un départ un peu laborieux, voici une bonne comédie à découvrir et que j’encourage avec plaisir par un Coup de cœur Ciné2909.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter de parier n’importe quoi au poker.

  • Sans queue ni tête

    aff1.jpg

    C’est décidé, notre pote Alice (Isabelle Huppert) veut arrêter la prostitution après ce dernier client qui lui permettra de s’offrir un magnifique lustre. Après des années pas toujours faciles à vivre où elle a réalisé tous les fantasmes - et parfois les plus tordus - de ses clients, elle voudrait tourner une page de sa vie. Le dernier homme qui va s’offrir ses services s’appelle Xavier Demestre (Bouli Lanners) et il s’agit d’un psychanalyste qui vient à peine de se séparer de sa femme. En pleine période de doute, il contacte ainsi Alice par l’intermédiaire d’un de ses potes d’enfance mais il ne semble pas savoir ce qu’il cherche réellement.

    02.jpg

    Elle n’a peur de rien cette chère Isabelle Huppert qu’elle soit affublée en jeune écolière ou en maitresse sado-maso ; elle réussit à nous bluffer une nouvelle fois. Malheureusement, tout cela ne parvient pas à masquer les défauts de Sans queue ni tête qui porte plutôt bien son nom. On s’amusera simplement de cette analogie faite par le réalisateur entre le métier de prostituée et ceux de psychologue/psychiatre. En dehors de ça, on reste clairement sur notre faim, l’histoire n’avance pas et on finit par réellement trouver le temps long.

     

    Il faut le voir pour : Marchander votre collection de pipes, c’est très prisé !

  • Mammuth

    aff.jpg

    L'heure de la retraite a enfin sonné pour Serge (Gérard Depardieu) après 10 ans passés à dans une usine d'équarrissage de cochon. Après une grande fête d'adieu et un cadeau inoubliable, il doit cependant se pencher sur un autre problème : sa pension retraite. Serge a bourlingué et fait de nombreux boulots et pour obtenir une pension maximum, on lui demande de fournir des justificatifs sur ses précédents emplois. Poussé par sa femme, il n'a d'autres choix que de sortir du garage sa vieille moto, une Munch Mammuth et partir sur les routes retrouver ses anciens employeurs. Une virée qui va réveiller chez lui un douloureux souvenir.

    01.jpg

    Le duo Benoit Délépine / Gustave Kervern est de retour mais cette fois avec un géant du cinéma français puisque c'est Gérard Depardieu himself qui devient leur héros. L'esprit du Groland plane toujours et cela donne des scènes parfois insensées paradoxalement, Mammuth est certainement le film le plus abordable pour le grand public. Quel plaisir également de retrouver l'immense Depardieu dans un de ses plus meilleurs rôles, on se marre du début jusqu'à la fin -à condition d'apprécier l'humour si particulier du duo Délépine / Kervern- et vous auriez tort de vous priver de cette excellente comédie !

     

    Il faut le voir pour : Que les voleurs de téléphone portable fassent bien attention... enfin si on les retrouve !

  • Chicas

    aff1.jpg

    Pilar (Carmen Maura) tourne actuellement une page de sa vie, elle vient de vendre son salon de coiffure, le seul lien qui la reliait encore à l'Espagne. Cette veuve est en train de se reconstruire auprès de son fiancé Fernand (André Dussolier) mais quand vient l'heure des présentations, la réunion de famille tourne au cauchemar. Mère de 3 filles, Pilar a notamment la chance de voir  l'une d'entre elles Nuria (Emmanuelle Seigner) triomphant en tant qu'actrice. Aurélia & Christal (Valérie Dréville & Christelle Tual) quant à elles, mènent une existence moins dissolue mais ne la ménage pas pour autant.

    02.jpg

    Tranche de vie d'une famille pas comme les autres ne serait-ce d'abord parce qu'elle compte dans ses rangs une star du grand écran mais on oublie vite les paillettes pour laisser place aux tensions. Le portrait de chacune de ces femmes est un moyen de mieux dépeindre la solitude dans laquelle elles se sont enfermées. Pilar, elle semble avoir réussi à se réveiller auprès de son nouveau compagnon renvoyant par la même occasion une image encore plus soutenue de la solitude de ses filles. Il se dégage de Chicas énormément de mélancolie et le film aurait été réussi s'il n'était pas aussi inégal sur la longueur. A découvrir éventuellement si vous avez du temps devant vous.

     

    Il faut le voir pour : Que les mecs qui sont au volant arrêtent de molester le genou de leurs femmes.

  • Le vilain

    aff.jpg

    Est-ce de la chance ou une punition de Dieu, toujours est-il que rien ne semble pouvoir la blesser. Elle (Catherine Frot) vit seule dans cette maison depuis la mort de son mari et elle se sent d'autant plus isolée que le quartier se vide  à vue d'œil. Chaque maison est rachetée par des promoteurs et elle fait partie des irréductibles qui n'ont pas l'intention d'abandonner leur foyer. Un soir, après 20 ans d'absence, elle reçoit une surprenante visite celle de son fils (Albert Dupontel) adoré qu'elle considère comme un ange. Elle va alors découvrir son véritable visage, celui d'un vilain qui s'adonne dès son plus jeune âge au mensonge et à la tricherie.

    01.jpg

    Qui connait le cinéma d'Albert Dupontel ne sera pas surpris par Le vilain, une comédie bête et méchante avec en vedette Catherine Frot grimée en gentille et revancharde mamie. Sa prestation rehausse d'ailleurs l'intérêt de la nouvelle réalisation de Dupontel car dans l'ensemble on reste dans du classique. Le film ne tient pas le rythme imposé par le départ et doit alors faire intervenir des personnages secondaires pas toujours enthousiasmants pour relancer la machine. Une petite comédie qui reste beaucoup trop sage pour se faire remarquer, dommage le duo entre Catherine Frot & Albert Dupontel était plutôt savoureux à l'écran.

     

    Il faut le voir pour : Ne jamais décevoir votre maman sinon elle vous le fera regretter !

     

  • Panique au village

    aff.jpg

    Nous sommes le 21 Juin, une date pas si anodine puisque c’est l’anniversaire de Cheval, un évènement qu’avaient oublié Indien & Cow-boy. Pris au dépourvu, ils cherchent à la hâte une idée de cadeau et se mettent d’accord pour lui construire un barbecue mais le problème c’est qu’ils n’ont pas assez de briques à disposition. Ils doivent donc passer une commande sur Internet mais une erreur de manipulation fait qu’ils vont recevoir 50 millions de briques au lieu des 50 dont ils avaient besoin. Pour parer au plus pressé, ils décident de cacher toutes ces briques et les entreposent au-dessus de la maison mais ce n’est que le début de leurs soucis.

    01.jpg

    A l’origine, il y a une série animée diffusée sur Canal + le temps de 20 épisodes qui a connu un beau petit succès amenant à produire cette version cinéma. C’est certain, on n’a pas l’aura des films d’animation hypersophistiqués en images de synthèse mais Panique au village grouille de bonnes idées. Les héros, des personnages hauts en couleur et forts en gueule, sont des figurines plongés dans un univers en pâte à modeler et surtout une histoire qui va prendre une tournure complètement folle. Une très belle découverte pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas l’œuvre original de Vincent Patar & Stéphane Aubier.

     

    Il faut le voir pour : Offrir une casquette, c’est bien suffisant !