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  • Chocolat

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    1897, dans le Nord de la France. Il est connu sous son nom de clown ; Footit (James Thierrée) cherche aujourd'hui à se faire engager dans la troupe du Cirque Delvaux. Malheureusement son numéro ne convainc pas, on le juge dépassé alors qu'on cherche quelque chose de plus novateur. Footit va avoir une idée en assistant au spectacle où il y découvre Rafaël Padilla (Omar Sy) qui incarne un cannibale africain. Un duo inédit va alors naître et les débuts de Footit & Chocolat sont couronnés de succès au point que M. Oller (Olivier Gourmet) va les inviter à rejoindre Paris. Un nouveau triomphe mais Rafaël va traverser des périodes difficiles à cause de son addiction aux jeux et à l'alcool.

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    Tombé dans l'oubli, le nom de Rafaël Padilla qui aura connu la gloire avec le personnage de Chocolat brille de nouveau. Une initiative que l'on doit à Roschdy Zem qui repasse derrière les caméras et revient sur le destin de celui qui fut le tout premier artiste noir français. En guise de scénario, c'est un parcours assez familier qui nous est offert avec l'ascension avant que ne viennent se manifester les premières nuances du portrait. De film en film , Omar Sy se montre chaque fois plus étonnant mais il faut aussi saluer l'excellente prestation de son partenaire James Thierrée. Voilà donc un bel hommage qui permettra de faire connaître cet artiste au plus grand nombre.

     

    Il faut le voir pour : Se souvenir de Rafaël Padilla

  • Le dernier coup de marteau

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    Notre pote Victor (Romain Paul) a 13 ans et vit auprès de sa mère Nadia (Clotilde Hesme) dans un petit campement près de Montpellier. Le jeune garçon fait preuve d’un véritable talent pour le football au point qu’il peut facilement prétendre à intégrer un centre de formation. Une information qu’il tient secret vis-à-vis de sa mère atteinte d’un cancer et qui s’apprête à déménager pour retourner vivre chez ses parents. Victor lui n’a aucune envie de partir d’autant plus que son père Samuel (Grégory Gadebois) est revenu dans la région où il donne des concerts. Ce chef d’orchestre ne connaît pas du tout son fils et ce dernier se montre hésitant à faire le premier pas.

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    Pour sa seconde réalisation, notre pote Alix Delaporte fait jouer la fidélité en dirigeant de nouveau Clotilde Hesme et Grégory Gadebois après Angèle et Tony. Le dernier coup de marteau nous dévoile le portrait d’un adolescent dont la vie familiale s’est rapidement désagrégée avec une mère malade et un père absent. Rien à redire sur les différentes prestations à commencer par le jeune Romain Paul sur qui repose tout le film qui se trouve aussi magnifiquement bien entouré. Le bémol à apporter à tout ça, c’est qu’il ne s’y passe pas grand-chose à moins d’apprécier les répétitions des œuvres de Gustav Mahler ce qui n’est pas forcément la tasse de thé de tout le monde !

     

    Il faut le voir pour : Assister aux entraînements de foot de votre fils, il vous cache peut-être de grands talents !

  • Pour une femme

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    C’est dans un camp de concentration en France durant la Seconde Guerre mondiale que Lena & Michel (Mélanie Thierry & Benoit Magimel) se sont rencontrés. Comme ils le disent si bien, ils se sont sauvés mutuellement de cet enfer et désormais ils coulent des jours heureux à Lyon avec leur petite fille Tania (Ondine Barry / Julie Ferrier). Un jour, un homme se présente chez eux ; il s’agit de Jean (Nicolas Duvauchelle) qui n’est autre que le frère de Michel que tout le monde croyait mort. C’est un vrai miracle de le voir revenir ainsi mais l’arrivée de Jean cache en fait une autre vérité ce que comprendra rapidement Léna qui se rapproche chaque jour en peu plus de lui jusqu’à entretenir une liaison.

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    Sylvie Testud a beau porter un prénom différent dans ce film, il ne fait pas mystère qu’elle incarne ni plus ni moins qu’une version romancée de Diane Kurys. Le spectateur est ainsi invité à découvrir le passé mouvementé des parents de la réalisatrice française, un passé riche d’abord pour son arrière-plan historique et puis par cette passion amoureuse entourant le triangle Mélanie Thierry / Benoit Magimel / Nicolas Duvauchelle. S’il n’ira pas jusqu’à déchainer les passions, le trio est solide et trouve en Clotilde Hesme & Clément Sibony des partenaires de premier choix. Une belle distribution et une histoire plutôt prenante (du moins tout ce qui se rapporte au passé) font donc de Pour une femme un bon moment de cinéma.

     

    Il faut le voir pour : Eviter de cuisiner le poisson avec la fenêtre ouverte !

  • Trois mondes

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    C’est presque une nouvelle vie qui va commencer pour Alain (Raphaël Personnaz) qui va prochainement se marier avec Marion (Adèle Haenel) et devenir le prochain directeur d’une concession automobile. Il a fait ses preuves chez Testard (Jean-Pierre Malo) qui a décidé de le récompenser, geste d’autant plus compréhensible qu’il s’agit aussi de son futur gendre. L’avenir s’annoncer donc plutôt radieux mais une soirée trop arrosée va bouleverser tout ça. Tard dans la nuit, Al qui était au volant avec ses potes d’enfance Franck & Martin (Reda Kated &Alban Aumard) va heurter accidentellement un homme dans les rues de Paris.  Paniqués, ils décident de s’enfuir sans même porter secours à la victime et sans se douter que Juliette (Clotilde Hesme) a été témoin de toute la scène.

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    Le point de départ, c’est un tragique fait-divers tristement banal et ses répercussions sur 3 individus et c’est là que le casting prend toute son ampleur. Clotilde Hesme & Arta Dobroshi (qu’on avait découverte dans Le silence de Lorna) entourent Raphaël Personnaz rongé dans la culpabilité et qui se trouve pris dans un vicieux engrenage. Jeu remarquable de la part de ce trio d’acteurs qui nous ferait presque oublier des personnages un peu lisse additionné à la réalisation de Catherine Corsini qui signe un film dramatique trop commun. Trois mondes ne propose donc rien de bien transcendant pour le spectateur si ce n’est la présence de ces comédiens talentueux mais encore peu exposés.

     

    Il faut le voir pour : Bien comprendre que le don d’organes ne rapportera rien à vos proches !

  • Angèle et Tony

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    C’est en parcourant les petites annonces qu’ils ont convenu d’un rendez-vous. Tony (Grégory Gadebois) est un pêcheur qui passe toutes ses journées sur la mer ce qui explique qu’il n’a pas vraiment le temps de sortir et encore moins de faire des rencontres. L’histoire d’Angèle (Clotilde Hesme) est plus compliquée ; elle a fait de la prison et est actuellement en conditionnel. Elle a également un fils qui a été confié à ses beaux-parents dont elle souhaite reprendre la garde mais avant cela, elle doit améliorer sa situation. Est-ce pour cela qu’elle s’est intéressée à Tony et qu’elle décide rapidement de vivre sous le même toit que lui.

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    Angèle et Tony n’est pas une romance ordinaire, c’est avant tout l’histoire de la reconstruction sociale d’une femme qui a perdu ses repères. Clotilde Hesme, belle et merveilleuse comédienne plutôt méconnue, endosse parfaitement le lourd bagage de cette femme fragile et forme avec Grégory Gadebois un couple attachant. Drame social "à la française" serait-on tenté de dire, le film tient la route aucun doute là-dessus, on est happé par l’interprétation d’une grande justesse mais certains ne verront pas réellement l’intérêt de le voir dans les salles obscures.

     

    Il faut le voir pour : Faire la différence entre une sole et une limande.

  • Les derniers jours du monde

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    Alors que le monde vit certainement ses derniers instants, Robinson (Mathieu Amalric) est resté à Biarritz dans l’appartement de ses parents. Chaque année, il venait y passer les vacances d’été en compagnie de sa femme Chloé (Karin Viard) et de sa fille Mélanie (Manon Beaucoin) mais l’année dernière quelque chose s’est produit. Il a rencontré une autre femme, elle s’appelle Laëtitia (Omahyra Mota) et très vite, tous deux ont eu une liaison mais leur histoire se termine aussi brusquement qu’elle a commencé. Lae a disparu sans laisser de traces mais pour Robinson, cette aventure a causé son divorce et depuis il vit seul à l’écart de tous dans l’espoir de la retrouver tandis qu’autour de lui le monde s’écroule.

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    Adapté du roman de Dominique Noguez, Les derniers jours du monde est un film pour le moins atypique. Ce qui est déjà particulièrement réussi, c’est la description d’un monde à l’orée de son anéantissement sans aucun recours à des effets spéciaux donnant un réalisme saisissant à tout cela. Par la suite, c’est un road movie mené par Mathieu Amalric où se mêlent à la fois souvenirs du passé et désirs du présent amplifiés par ce contexte d’apocalypse. Un film vraiment surprenant auquel on peut reprocher quelques longueurs mais qui mérite votre attention ne serait-ce que pour cette vision pessimiste de l’avenir.

     

    Il faut le voir pour : Savoir que si vous voyez des gens nus dans Paris, la fin du monde est proche !

  • Les liens du sang

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    Déjà pendant son adolescence, notre pote Gabriel (François Cluzet) s’introduisait par effraction dans les maisons. Pas étonnant que quelques dizaines d’années plus tard on le retrouve flanqué en prison après avoir été reconnu coupable d’un homicide volontaire. Un sujet délicat dans sa famille d’autant plus que son jeune frère François (Guillaume Canet) est devenu policier. Pour l’heure, les tracas resteront de coté car Gabriel a droit à une perm’ et s’il réussit à trouver du boulot, il pourrait même retrouver sa liberté. Après avoir fêté dignement ses retrouvailles, il reprend le cours d’une vie ordinaire mais peu à peu ses vieux démons ressurgissent.

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    2 frères, 2 destins tragiquement opposés. Adaptation de la biographie Deux frères flic et truand des frères Papet ; pour apprécier Les liens du sang, il faut déjà aimer l’ambiance des années 1970-80. Une époque qui marque le début du grand banditisme français avec notamment l’évocation discrète de l’affaire Mesrine (bientôt au cinéma) et dans un contexte où les médias se régalent de ce genre de fait-divers. Après l’énorme succès de Ne le dis à personne, Canet & Cluzet se retrouvent cette fois devant les caméras pour un policier assez banal. Pas le film du moment mais ça se laisse voir.

     

    Il faut le voir pour : Ne jamais piquer la femme d’un prisonnier.

  • Le fils de l'épicier


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    Dès qu’il a su que son Père (Daniel Duval) avait fait un malaise, Antoine (Nicolas Cazalé) s’est précipité à l’hôpital pour voir son état de santé. Lui qui avait claqué la porte de la maison voilà 10 ans entretient des relations tendues avec ses parents et son frère François (Stéphan Guérin-Tillié). Pourtant, il décide de revenir dans son village natal pour s’occuper de l’affaire familiale, une épicerie dotée d’une camionnette pour approvisionner les autres habitants qui ne peuvent se déplacer. En réalité, il fait aussi ça pour rendre service à sa pote d’enfance Claire (Clotilde Hesme) qui a besoin de changer d’air pour réviser dans les meilleures conditions possibles son baccalauréat.

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    Charmant est le mot qui convient le mieux à ce film ; d’abord avec le duo Nicolas Cazalé / Clotilde Hesme, cette dernière faisant parfois pensé à la pétillante Cécile de France ce qui est bien sur un compliment. L’autre joli duo est formé par les personnages d’Antoine & Lucienne interprétée par Liliane Rovère qui vous réserve quelques éclats de rire. Le fils de l’épicier est fait en toute simplicité et se mue en un beau rayon de soleil éclairant un mois d’aout bien gris ; le film familial par excellence !

     

    Il faut le voir pour : Troquer les boîtes de petits pois contre des oeufs.