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Premières Impressions 2012 - Page 35

  • Killing Fields

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    Texas City. Le corps d’une adolescente de 14 ans vient d’être découvert. Les inspecteurs Mike Souder & Brian Heigh (Sam Worthington & Jeffrey Dean Morgan) se rendent immédiatement sur les lieux mais les indices récoltés sont minces et leur enquête s’annonce très difficile. Au même moment, ils reçoivent un coup de fil de la part de Pam Stall (Jessica Chastain) qui se trouve être également l’ex-femme de Mike et flic d’un comté voisin. Elle a en charge une curieuse affaire où l’on a retrouvé une voiture totalement abandonnée au bord de la route et souhaite l’aide de Brian mais ce dernier est déjà bien occupé. Outre ce nouveau cadavre, il doit aussi garder un œil sur la jeune Anne (Chloé Moretz) qui rencontre de nombreuses difficultés chez elle.

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    Si j’évoque le nom de la réalisatrice Ami Canaan Mann, cela ne vous dira certainement rien mais si je vous révèle qu’il s’agit de la fille du célèbre Michael Mann alors cela vous intéressera peut-être un peu plus. Un héritage des plus prestigieux mais un nom ne suffit pas pour nous offrir un bon film et ce Killing Fields n’arrivera pas à se rendre inoubliable. Le trio Sam Worthington / Jessica Chastain / Jeffrey Dean Morgan était pourtant prometteur mais l’histoire, inspirée d’un véritable fait divers, affiche pas mal de désordre au point qu’on finit par être largué pour ne pas dire désintéressé.  La bonne volonté des comédiens ne suffiront pas à rendre ce film passionnant en dépit de son atmosphère étouffante.


    Il faut le voir pour : Ne plus laisser votre fille sortir seule !

  • L’empire des Rastelli

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    Au départ Amanzio Rastelli (Remo Girone) a hérité d’une charcuterie à la mort de son père et désormais en 1992, il a transformé cette affaire familiale en un géant de l’agro-alimentaire. Leda est le fleuron de l’industrie italienne et notre pote Ernesto Botta (Tony Servillo), le Directeur financier du groupe est aux premières loges de son développement. Avec les années, la marque aspire à conquérir de nouveaux marchés mais Amanzio va finir par avoir les yeux plus gros que le ventre. Cela a commencé par de petites combines à travers des écritures comptables mais cela va finir par devenir incontrôlable. L’empire qui s’était construit est en train de se déliter.

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    Derrière Leda se cache en fait Parmalat, une marque italienne qui ne parlera sans doute pas à tout le monde et pour situer les choses sachez juste qu’il s’agit d’une entreprise spécialisée dans les produits laitiers. L’empire des Rastelli est donc un espèce de biopic détourné consacré à la famille italienne des Tanzi et son directeur financier Fausto Tonna, à son ascension et surtout à son déclin inéluctable. Comptes falsifiés, pots de vin ou bien fusions-acquisitions douteuses, ce sont autant d’activités clandestines qui défilent devant nos yeux. Une histoire passionnante et un Tony Servillo toujours aussi efficace font qu’on se laissera volontiers tenter par ce film malgré quelques baisses de rythme.



    Il faut le voir pour : Surveiller les activités de votre comptable et rester attentifs aux chiffres de votre société.

  • Bruegel, le moulin et la croix

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    C’est un paysage des Flandres plutôt banal mais il va devenir le théâtre d’une scène importante qui sera immortalisée par le peintre Pieter Bruegel (Rutger Hauer). Un couple se reposait tranquillement, ils venaient d’acheter un beau pain au camelot mais sont soudainement troublés par l’arrivée de la milice espagnole qui vont châtier l’homme en l’abandonnant aux crocs acérés des corbeaux. Un spectacle morbide en accompagne un autre. Une femme pleure son enfant, elle s'appelle Marie (Charlotte Rampling) et se révèle impuissante face au tragique destin de son fils que l'humanité connaît sous le nom de Jésus Christ. Celui-ci porte avec peine la croix sur laquelle il sera crucifié sous le regard des nombreux badauds de ce lieu.

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    Bon, je ne vais essayer de me la raconter ; le nom de Peter Bruegel ne me disait strictement rien avant cette séance de cinéma. C’était une idée assez insensée de la part du réalisateur Lech Majewski de nous offrir un film à partir d’une simple toile. C’est en 1564 que Bruegel nous gratifie de cette œuvre Le portement de croix, un tableau impressionnant et présentant plus d’une centaine de protagonistes. On découvre en outre sa construction inspirée d’une toile d’araignée et l’opposition métaphorique entre la vie et la mort. Le principe est donc intéressant déjà pour les connaisseurs qui peuvent ainsi approfondir leur savoir sur l’artiste et puis surtout pour les néophytes comme moi qui pourront se coucher moins idiot (et c’était pas gagné d’avance !) mais on n’échappe pas à quelques longueurs qui rendent ce Bruegel, le moulin et la croix vraiment très particulier.



    Il faut le voir pour : Ne surtout pas oublier d’évoquer l’œuvre de Bruegel lors de votre prochain diner entre potes d’enfance !

  • Malveillance

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    Chaque jour son réveil sonne à 5 heures du matin et la journée de travail commence pour notre pote César (Luis Tosar). Il est le gardien d’un immeuble où ses services sont plus ou moins bien appréciés mais cet homme cache également un tout autre visage. Lorsqu’il quitte son poste, il récupère les clés de l’appartement d’une des locataires et se glisse avec discrétion sous son lit en attendant son retour. Au moment où Clara (Marta Etura) s’abandonne aux bras de Morphée, César rend sa victime totalement inconsciente et impuissante face à ce prédateur. Cette jeune femme plein d’entrain affiche un sourire en permanence ce qui insupporte le gardien bien décide à détruire sa vie et transformer son quotidien en un véritable calvaire.

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    Les amateurs de cinéma trouveront immédiatement de nombreuses similitudes entre ce film de Jaume Balagueró (réalisateur du succès espagnol [Rec]) et La locataire sorti sur les écrans français en Juillet 2011. Du point de vue du scénario, c’est un beau copier / coller avec des détails troublants comme la présence d’une mère impuissante alors que Jeffrey Dean Morgan devait lui se coltiner son père. Pas grand intérêt si vous avez déjà vu le film américain bien que Malveillance m’apparait un peu plus fun avec la présence de la petite Ursula. J’espère quand même que les américains ne vont pas avoir l’idée saugrenue de nous faire un remake de ce film !



    Il faut le voir pour : Toujours jeter un coup d’œil sous votre lit avant de vous endormir !

  • 30 minutes maximum

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    Entre Dwayne (Danny McBride) et son père Le commandant (Fred Ward), les relations sont tumultueuses au point que le fils vient d’engager un tueur à gages pour l’éliminer. Il faut dire aussi qu’il est motivé par l’héritage qui lui reviendrait car son père, ancien militaire, a touché la coquette somme de 10 millions de dollars à la loterie. Avec son pote d’enfance Travis (Nick Swardson), il met donc au point un super plan déjà pour récupérer 100 000 $ afin de payer le tueur. Pour éviter de se salir les mains, ils vont simplement obliger quelqu’un à braquer une banque, une personne n’ayant aucuns rapports avec eux et c’est là qu’entre en jeu Nick (Jesse Eisenberg). Banal livreur de pizzas, celui-ci va se retrouver avec une veste bardée d’explosifs et il a 10 heures pour récupérer le fric sous peine de provoquer un sanglant feu d’artifices !

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    Ce n’est pas 1 mais 2 duos comiques que nous propose 30 minutes maximum avec d’un coté Jesse Eisenberg & Aziz Ansari (qui font un peu penser à Harold & Kumar) et de l’autre Danny McBride & Nick Swardson. Il y avait donc matière à nous faire marrer et effectivement c’est une récréation assez amusante distillant ici et là quelques références cinématographiques (dont une très discrète à The social network). Pour le reste, le scénario tient sur une pizza pate fine mais on se console avec un Eisenberg vraiment à l’aise et surtout avec son brillant sidekick, une paire qui prend vite l’ascendant sur l’autre. S’il ne saurait constituer une comédie indispensable, on passe toutefois un bon moment qui vous permettra de faire un petit break au cours de vos folles journées.

     

    Il faut le voir pour : Prendre des renseignements sur les centres de bronzage près de chez vous.

  • Échange standard

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    Véritables potes d’enfance, Dave & Mitch ( Jason Bateman & Ryan Reynolds) n’ont pourtant pas grand-chose en commun. Le premier est un brillant avocat et un père responsable à l’emploi du temps surchargé tandis que le second essaye par tous les moyens de faire décoller sa carrière d’acteur et collectionne les conquêtes. Après une soirée à regarder un match de base-ball et à descendre quelques shots, ils ont naturellement besoin de se soulager et trouvent ainsi une fontaine. Perdus dans leurs pensées, leur ivresse les amène à s’imaginer une vie où ils pourraient échanger leurs places. A ce moment précis, toutes les lumières s’éteignent brusquement et ils sont loin de s’imaginer que leur vœu vient de se réaliser : Mitch se réveille dans la peau de Dave et vice-versa.

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    Bon déjà ce n’est pas le scénario de cette comédie qui va réussir à nous convaincre ; ce n’est ni la première et certainement pas la dernière fois qu’on a droit à cet échange si particulier. Il y a eu des substitutions entre une mère et sa fille (Freaky Friday) ou encore une femme qui se retrouve dans le corps d'un homme (Une nana au poil) et là ce sont donc 2 potes d’enfance qui vont vivre cette curieuse expérience. Comme d’habitude, c’est l’occasion pour chacun de remettre sa vie en question et de se rendre compte de la chance qu’ils ont etc etc. La chanson est connue et cette énième réinterprétation n’amènera rien de vraiment intéressant si ce n’est quelques brefs moments de rigolades. Échange standard est effectivement bien standardisé et on n’aurait pas été mécontent que les scénaristes se creusent un peu plus les méninges.

     

    Il faut le voir pour : Arrêter de pisser n’importe où !

  • Le Havre

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    Vous le croiserez parfois à la gare du Havre ou bien alors dans les rues à proximité des magasins de chaussures ; notre pote Marcel Marx (André Wilms) gagne sa vie en cirant les chaussures. Evidemment, il ne roule pas sur l’or mais s’estime pourtant chanceux puisqu’il a rencontré la femme de sa vie en la personne d’Arletty (Kati Outinen). Ce qu’il ignore c’est que celle-ci est gravement malade et va devoir être prochainement hospitalisée, les médecins sont plutôt pessimistes sur son avenir. Dans le même temps, Marcel va se retrouver face à face avec Idrissa (Blondin Miguel), un jeune congolais qui s’est enfui d’un container qui devait se rendre à Londres et qui a atterrit par accident sur les quais du port du Havre.

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    Avant toute chose il est nécessaire de vous prévenir qu’il ne faut pas appréhender ce nouveau film d’Aki Kaurismäki au 1er degré sans quoi vous pourriez vous enfuir au terme du premier quart d’heure. Le Havre c’est d’abord une atmosphère particulière ; alors que l’action est censée prendre place en 2007, tout dans le film renvoie plutôt dans les années 1970-80. Un esprit décalé qui se manifeste également par le jeu des comédies volontairement grossier (principe auquel il faudra tout de même un certain temps d’adaptation). Une fois qu’on a pris la température ce qui ne sera pas facile pour tout le monde, on est sous le charme du personnage de Marcel Marx et on se laisse porter tout doucement par cette comédie.

     

    Il faut le voir pour : Demander à vos potes asiatiques leurs véritables prénoms.