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roxane duran

  • La famille Bélier

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    Parce que notre pote Paula (Louane Emera) a des vues sur Gabriel (Ilan Bergala), cette année elle s’est inscrite à la chorale et ça va être une révélation. Du moins son professeur M. Thomasson (Eric Elmosnino) en est persuadé et lui propose d’abord un duo avec Gabriel avant d’évoquer un concours à Paris. La jeune femme se montre hésitante non pas qu’elle n’ait pas envie de se lancer dans le chant mais elle n’imagine pas quitter sa famille et plus particulièrement ses parents Gigi & Rodolphe (Karin Viard & François Damiens) qui sont sourds. Seule entendante du foyer, elle a toujours été à leurs cotés et ils vont d’autant plus avoir besoin d’elle que son père s’est porté candidat pour devenir maire.

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    Belle initiative de la part du réalisateur Eric Lartigau de mettre en scène des protagonistes sourds cependant le film ne l’assume pas totalement. Quand Paula se met à répéter ce qu’expriment ses parents par les signes ça ne rend pas les échanges très naturels. Ceci d’autant plus que la jeune Louane Emera (repérée dans The voice) brille davantage par sa voix que par son jeu d’actrice. On aurait apprécié plus de scènes comme celle du petit-déjeuner où le bruit ambiant suffit à nous faire ressentir les émotions des personnages. La famille Bélier reste néanmoins un joli film où Eric Elmosnino est délicieux en prof désabusé sans oublier une magnifique scène avec la reprise de Je vole pas loin de nous donner la larme à l’œil.

     

    Il faut le voir pour : Réécouter les chansons de Michel Sardou !

  • Michael Kohlhaas

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    Marchand de chevaux, notre pote Michael Kohlhaas (Mads Mikkelsen) accompagné de son fidèle servant César (David Bennent) croise la route du Baron (Swann Arlaud). Celui-ci refuse de le laisser continuer son chemin à moins qu’il ne s’acquitte d’un droit de péage. Après négociations, Kohlhaas accepte de laisser en gage 2 chevaux noirs dont s’occupera César mais à son retour il retrouve des chevaux en très mauvaise forme et son valet qui aurait mystérieusement disparu. Une chose qu’il ne peut accepter, c’est pourquoi il cherche à ce que justice soit rendue et sa femme Judith (Delphine Chuillot) va chercher à l’aider mais ce faisant un drame est sur le point de se jouer.

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    Adaptation d’une nouvelle d’Heinrich von Kleist qui a déjà fait l’objet d’un film à la fin des années 1960, Michael Kohlhaas trouve une belle incarnation en la personne de Mads Mikkelsen. Malgré sa stature et le talent qu’on lui connait, il parvient difficilement à nous sortir de la torpeur dans laquelle on est plongé. La faute à une réalisation austère d’Arnaud des Pallières et même apathique lors des rares scènes d’action ce qui ne facilite pas la compréhension de l’histoire. Difficile donc de rester devant cette quête de justice qui ne nous épargne pas de longueurs ce qui apporte évidemment beaucoup plus d’ennui que de plaisir.

     

    Il faut le voir pour : Vous assurer que vos enfants dorment réellement avant de …

  • Augustine

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    Paris en 1885. Notre pote Augustine (Soko) est domestique et au cours d’un diner dont elle assurait le service, elle s’est soudainement effondré victime d’un violent malaise. Elle est conduite à l’hôpital de La Salpêtrière et la jeune femme porte encore les stigmates de sa crise ; tout son coté droit est paralysé et ce cas va intéresser le Professeur Charcot (Vincent Lindon). Le médecin diagnostique rapidement un cas d’hystérie dont les manifestations sont parfois impressionnantes et il voit aussi l’opportunité de présenter cette patiente à l’ensemble de ses pairs. Grace à des séances d’hypnose, il parvient ainsi à lui faire revivre ces crises et souhaite ainsi marquer les esprits par sa démonstration.

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    Si dans Oh my god !, le sujet avait été abordé de manière légère aboutissant notamment à l’invention d’un célèbre instrument de plaisir, on l’évoque ici avec un ton plus austère. Malgré le fait que Vincent Lindon soit égal à lui-même et qu’il trouve une partenaire de choix avec Soko, force est de constater que l’ennui prend vite le pas. La réalisation dépassée d’Alice Winocour qui signe son premier long ne facilite pas les choses au point qu’Augustine pourrait bien être confondue avec un téléfilm peu palpitant. Loin du remède idéal pour les affamés de cinéma, il ne risque pas de nous faire piquer une crise.

     

    Il faut le voir pour : Eviter d’engager une hystérique pour faire le service de vos repas.

  • 17 filles

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    Les habitants de Lorient le savent, il ne s’y passe pas grand-chose! Pourtant un évènement particulier va mettre en lumière cette ville, un fait divers aussi extraordinaire qu’imprévisible. Tout a commencé lorsque la jeune Camille (Louise Grinberg) a annoncé à tout le monde qu’elle était enceinte et qu’elle avait l’intention de garder ce bébé. On prédisait déjà à cette lycéenne un avenir peu radieux rythmé entre les biberons et les emplois précaires et c’est alors qu’est né un projet fou. Afin de ne pas se séparer de ses potes d’enfance, elle réussit à convaincre tout un groupe de jeunes filles de tomber enceinte. Sans s’en rendre compte, l’établissement scolaire va faire la une des journaux locaux puisque 17 de ses élèves attendent désormais un enfant.

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    C’est un fait divers américain plutôt anecdotique qui aura permis aux sœurs et réalisatrices Muriel & Delphine Coulin de faire leurs premières armes avec ce film plutôt rafraichissant. Difficile en effet de passer à coté de ce groupe de jeunes comédiennes emmené par Louise Grinberg, il y a véritablement de la vie et de la complicité qui se dégage. Reste ensuite une histoire qu’on pourra reprocher un peu plate ; une fois le projet lancé il n’y a plus vraiment de surprises et au bout d’un moment s’installe une légère monotonie. C’est donc un portrait à la fois réaliste dans la présentation de ses héroïnes mais aussi fantastique par le but qui les unit mais 17 filles manque tout de même d’un grain de folie.

     

    Il faut le voir pour : Surveiller votre fille !

  • Le moine

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    Beaucoup considèrent Frère Ambrosio (Vincent Cassel) comme un homme exceptionnel, tout le monde se déplace pour écouter son prêche mais est-il aussi vertueux qu’on voudrait bien le croire ? Son histoire est mouvementé puisqu’il a été abandonné alors qu’il n’était encore qu’un bébé, on le trouva ainsi devant les portes de l’église. L’enfant suscita d’abord la peur en raison de cette marque de naissance qu’il arbore sur son épaule, une marque empruntant la forme d’une main et les mauvaises langues vous diront qu’il s’agit là de la main du diable. Aujourd’hui pourtant, tout le monde l’écoute notamment lorsqu’il s’agit d’accueillir un homme défiguré par un incendie et obligé de porter un masque qui a décidé de se rapprocher de Dieu.

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    C’est vrai que j’avais déjà quelques à-priori à l’idée d’aller voir Le moine, la religion n’étant pas mais alors pas du tout mon dada. Au fonds, j’espérais peut-être un miracle à l’image de celui qu’on a eu avec Des hommes et des dieux au lieu de quoi on a droit à ce que l’on craignait le plus : un film hautement austère et n’ayons pas peur des mots ennuyeux. Avant la révélation finale, le réalisateur Dominik Moll n’est pas parvenu à donner de l’intensité à ce scénario adaptation du roman de Matthew G. Lewis, il n’y a encore que la présence du personnage de Déborah François qui vient redonner un peu de vigueur à l’ensemble. Pas accrocheur pour un sou, ce sera à réserver pour ceux qui ne manquent aucune messe du dimanche !

     

    Il faut le voir pour : Penser à aller vous confesser