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Hafsia Herzi

  • La source des femmes

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    Un village quelque part dans le Maghreb. Les femmes sont chargées de ramener l’eau de la source qui se trouve en amont du village et doivent pour cela emprunter un chemin difficile. Bon nombre d’entre elles ont ainsi chuté et perdu l’enfant qu’elles portaient, des drames sur lesquels le village a appris à fermer les yeux mais pour Leïla (Leïla Bekhti), cette situation est devenue intolérable. Soutenue par Vieux fusil (Biyouna), elle va exhorter toutes les femmes à faire entendre leur voix et lance ainsi la grève de l’amour tant que les hommes ne réagiront pas. Il faudra du temps avant que les villageoises se rassemblent autour de cette idée d’autant plus que les maris n’ont pas l’intention de les laisser faire.

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    Même s’il ne rejoint pas complètement les récents mouvements du Printemps arabe, La source des femmes est en quelque sorte une prolongation puisqu’il y aborde le thème de la libération féminine. C’est un joli conte que nous sert là le réalisateur Radu Mihaileanu encore auréolé du beau succès rencontré avec Le concert, rehaussé par un charmant casting. C’est d’ailleurs aussi ce qui pourrait constituer la faiblesse du film, il y a un déséquilibre terrible des personnages ; Leïla Bekhti & Biyouna écrasent littéralement Hafsia Herzi & Sabrina Ouazani. A part ce reproche, on est ravi de participer à la révolution de ce village, une histoire inspirée par des faits réels qui se sont déroulés en Turquie.

     

    Il faut le voir pour : Ramener un pack d’eau à votre femme ce soir.

  • L’Apollonide - Souvenirs de la maison close

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    Nous sommes aux prémices du XXème siècle. L’Apollonide est une maison close dirigée par une main de fer par Madame Marie-France (Noémie Lvovsky). Du sourire et du plaisir voilà ce que l’on peut trouver dans cet établissement, ces jeunes femmes sont là pour assouvir toutes les envies même celle qui paraissent insensées. Notre pote Madeleine (Alice Barnole) en a d’ailleurs fait l’amère expérience puisqu’il y a quelques mois, elle a été retrouvée attaché à un lit avec le visage défiguré. Depuis ce drame, elle est restée aux services de Madame et est devenue l’intendante de l’Apollonide qui accueille par ailleurs l’arrivée d’une nouvelle charmeuse en la personne de Pauline (Iliana Zabeth).

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    Et si les maisons closes faisaient leur retour dans notre société ? L’idée avait été évoquée il n’y a encore pas si longtemps au sein de notre précieux gouvernement et au vu de la conclusion de film de Bertrand Bonello, il semble que cette proposition continue de faire son chemin. Que dire de L’Apollonide - Souvenirs de la maison close si ce n’est qu’on a droit à un emballage vraiment séduisant mais que son contenu est bien creux ! Le seul intérêt du film réside dans le personnage de Madeleine (soit 20% du film) pour le reste ça n’est qu’artifices malgré les charmes conjugués de toutes ces demoiselles. A vouloir décrire cet univers suffocant dont ces femmes sont prisonnières, il étouffe le spectateur par l’ennui.

     

    Il faut le voir pour : Faire connaissance avec la femme du Joker !

  • Le chat du rabbin

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    A Alger, tout le monde connait ce chat qui n’a pas de nom, on l’appelle le chat du rabbin. Il appartient en effet au rabbin Sfar et sa fille Zlabya l’adore et puis un jour l’incroyable se produit : le chat se met à parler ! La communication avec ses maitres étant désormais plus facile, il se pose certaines questions comme le fait de savoir s’il peut être considéré comme juif. Si tel est le cas, pourquoi n’a-t-il pas eu droit à une bar-mitsva comme les autres ! Pendant ce temps, le rabbin est inquiet car pour etre officiellement reconnu Rabbin de la communauté, il doit passer un examen de français et le doute s’installe alors dans son esprit.

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    On a tendance à l’oublier mais avant d’être le réalisateur encensé de Gainsbourg, vie héroïque (César du meilleur premier film); Joann Sfar est avant tout un auteur de bande-dessinée et ce n’est donc pas réellement une surprise de voir une de ses œuvres adaptées pour le grand écran par ses propres soins. L’œuvre papier date de 2002 et après avoir séduit 1 million de lecteurs profite notamment de la technologie 3D pour ravir nos yeux, Le chat du rabbin est aussi beau qu’il est passionnant avec un humour corrosif. Certainement un des meilleurs films d’animation français de ces derniers temps et il serait bête de s’en priver.

     

    Il faut le voir pour : Croiser la route d’un certain reporter belge !

  • Ma compagne de nuit

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    Marine & Julia (Hafsia Herzi & Emmanuelle Béart) se sont rencontrées à l’hôpital. La première y travaillait en tant que régisseuse et logeait gracieusement au sein de l’établissement, la seconde s’apprêtait à sortir. En voulant venir en aide à une patiente en difficulté, Marine a violé les protocoles de sécurité et excédée par ces reproches, elle s’est enfuie. C’est alors que Julia lui a proposé de l’héberger mais en échange d’un service ; elle souffre d’un cancer généralisé et ses jours sont donc comptés. Elle veut simplement mourir chez elle et engage ainsi la jeune femme comme aide-ménagère.

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    Sur le papier le duo Emmanuelle Béart / Hafsia Herzi est plutôt inattendu et malheureusement pour la première réalisation d’Isabelle Brocard, elles ne parviennent aucunement à trouver la juste partition. Le personnage de Julia parait très distant si bien qu’elle ne parvient jamais à nous transmettre la moindre émotion. Quant à la découverte de La graine et le mulet, elle a toujours autant de mal à nuancer son jeu au point qu’elle nous insupporte dès qu’elle se met à élever la voix (et elle ne pourra pas se recycler dans la musique). Dans l’ensemble c’est donc très monotone, le tandem des 2 actrices principales est très décevant et puis on s’épuise devant le dénouement interminable de Ma compagne de nuit.

     

    Il faut le voir pour : Ecouter la radio pour vous endormir.

  • Jimmy Rivière

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    C’est une étape importante pour notre pote Jimmy Rivière (Guillaume Gouix) qui vient tout juste d’être baptisé. En tant que nouveau chrétien, il a abandonné la boxe thaïlandaise mais manque de chance, c’est à ce même moment que Gina (Béatrice Dalle) est parvenue à lui organiser un grand combat. 6 mois qu’il attendait une telle opportunité mais désormais sa vie est pleinement dédiée à Dieu mais l’envie de remettre ses gants le démange. Malgré les nombreux avertissements de son entourage, il franchit la ligne interdite et remonter sur le ring ; il a besoin de la boxe pour exister. Sa relation avec Sonia (Hefsia Herzi) est elle aussi mal vue et la jeune femme se désespère de cette situation.

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    C’est l’histoire d’un jeune homme à la recherche de son identité et qui trouve sur son chemin la voie tracée par notre seigneur. Dit comme ça le scénario a l’air assez candide et c’est vrai que parfois on a le sourire en coin notamment lors des messes. Le premier long-métrage de Teddy Lussi-Modeste est pour le moins atypique aussi bien par son sujet que par son contexte (le milieu des gens du voyage) et pique ainsi notre curiosité. Jimmy Rivière brille avant tout par le premier grand rôle de Guillaume Gouix entouré par des seconds rôles solides (en dehors d’Hafsia Herzi qui peine à retrouver son talent). Une ombre au tableau, l’histoire a tendance à se disperser et le spectateur finit alors par trouver le temps long ; à découvrir si l’occasion se présente.

     

    Il faut le voir pour : Eviter de coucher avec les femmes si vous voulez qu’elle reste vierge pour le mariage !

  • Le roi de l’évasion

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    Notre pote Armand (Ludovic Berthillot) est commercial en machines agricoles, un boulot qui lui donne l’occasion de rencontrer beaucoup d’hommes ce qui n’est pas pour lui déplaire. Un soir, il croise une bande de garçons qui s’en prennent violemment à une jeune fille, Curly (Hasia Herzi). N’écoutant que son courage, il retrousse ses manches et … va retirer 200 euros au distributeur pour qu’ils la laissent en paix. Dès lors, entre Armand & Curly c’est le coup de foudre mais comment un quarantenaire homosexuel et une ado d’à peine 16 ans pourraient-ils avoir une relation normale ? Leur seule issue est la fuite loin du monde.

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    On début, on pense avoir à faire à un film plutôt sérieux assez hermétique puis Le roi de l’évasion glisse doucement vers une cavale rocambolesque où plus rien ne semble impossible. A partir de là, soit on accepte cette invitation dans un univers assez cintré soit on décroche totalement. Le film doit beaucoup à la présence d’un Ludovic Berthillot dont le physique imposant contraste avec son caractère tranquille. Quant à Hasfia Herzi, on la retrouve en ado rebelle mais un rôle qui a nécessité hautement plus d’intimité de sa part; bref une découverte pour les curieux de cinéma !

     

    Il faut le voir pour : Planter de la Dourougne chez vous !

  • Un homme et son chien

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    Charles (Jean-Paul Belmondo) sait que très bientôt il va devoir chercher un autre toit pour dormir. Hébergé par Jeanne (Julika Jenkins), cette dernière a l’intention de se remarier et lui a fait clairement comprendre qu’elle souhaiterait qu’il parte. Dos au mur, il ne peut malheureusement compter sur personne si ce n’est son plus fidèle compagnon : son chien. C’est un grand malheur lorsqu’il apprend qu’il s’est enfui et Charles va tout faire pour le retrouver mais en attendant sa situation ne s’arrange pas. C’est la rue qui l’attend et dans de telles conditions, il se demande si la vie vaut encore la peine d’être vécue.

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    Bon d’un coté, on a un Jean-Paul Belmondo qui fait son grand retour au cinéma après 10 années d’absence ; de l’autre on a un film super ennuyeux ! Malgré tout le respect qu’on a pour Bébel, on ne peut pas dire que Un homme et son chien célèbre avec honneur sa réapparition sur le grand écran. C’est un film long, plat où il ne se passe quasiment rien mais il faut reconnaitre que le titre résume parfaitement le tout. Remake d’Umberto D., cette première réalisation de Francis Huster a de grandes chances de vous accompagner dans votre sommeil.

     

    Il faut le voir pour : Ne jamais abandonner votre chien.

     

  • La graine et le mulet

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    Voilà plus de 35 ans que Slimane (Habib Boufares) travaille au chantier, il a toujours su répondre aux besoins de sa famille. Aujourd’hui séparé de sa femme, il vit dans un petit hôtel géré par sa nouvelle compagne Latifa (Hatika Karaoui). Hélas, son activité est en plein déclin et Slimane se voit pousser petit à petit vers la sortie. Il ne perd néanmoins pas espoir et se lance dans un prodigieux projet : réaménager un bateau pour en faire un restaurant avec comme spécialité exclusive le couscous au poisson. Le seul problème concerne le financement mais avec l’aide de Rym (Hafsia Herzi), la fille de Latifa il va faire tout son possible pour réaliser ce rêve.

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    Révélé par le César du meilleur film 2005 avec L’esquive, Abdellatif Kechiche vient confirmer son talent avec son 3ème long métrage. Des longs plans-séquence, une caméra au plus près des personnages ; La graine et le mulet est une vraie invitation. Il n’y a qu’à voir la dégustation du couscous familial pour n’avoir qu’une envie, celle de mettre sa serviette autour du cou et de se mettre à table. On admire également l’interprétation des comédiens avec bien sur Hafsia Herzi déconcertante de naturel et d’authenticité mais aussi la plus discrète Alice Houri bouleversante lors de sa dernière scène. Encensé par la presse, ce n’est pas moi qui vais les contredire car il mérite le Coup de cœur Ciné2909 et l’on entendra de nouveau parler de Kechiche tôt ou tard !

     

    Il faut le voir pour : Inviter vos potes d’enfance à déguster un couscous (et pas en faire tout un plat comme Samia).