Cowboy
Au début des années 80, Tony Sacchi (Gilbert Melki) choquait la Belgique entière en prenant en otage un bus rempli d’adolescents. Il comptait de cette manière être écouté et dénoncer les dérives d’une société en perdition ; un message dans lequel se sont retrouvés de nombreux citoyens mais qui ne justifiait pas son acte. 25 années, plus tard, le journalisteDaniel Piron (Benoit Poelvoorde) dont le métier n’a plus vraiment d’intérêt a une idée lumineuse ; réaliser un documentaire réunissant tous les protagonistes de l’époque. Il part donc retrouver ce jeune homme révolté mais à sa plus grand surprise, Sacchi n’est plus celui qu’il était mais un homme intéressé par l’argent.
A peine quelques semaines après Les deux mondes, voici venir une nouvelle œuvre de Benoit Poelvoorde qui nous amène justement dans un tout autre univers. Bien loin de la comédie pure et dure, Cowboy verse davantage dans le tragique ce qui pourrait en dérouter plus d’un s’attendant à une nouvelle farce du comédien belge. Ce dernier excelle dans ce rôle de clown triste mais le film nous endort lentement jusqu’à une dernière scène vraiment poignante où l’acteur oublie son personnage pour délivrer toute sa mélancolie. Pas super mais il aura au moins servi de thérapie à Poelvoorde qui n’a pas caché être tombé dans la solitude de la dépression.
Il faut le voir pour : Préparer une super blague avec un bouillon de poule et un pommeau de douche.