4 mois, 3 semaines, 2 jours
1987. Ottila & Gabita (Anamaria Marinca & Laura Vassiliu) sont 2 étudiantes roumaines qui partagent la même chambre. Gabita s’affaire car aujourd’hui est une journée très chargée. Elle part rapidement rejoindre son petit ami avant de se rendre à l’hôtel pour réserver une chambre. Premier contretemps, contrairement à ce qui avait été prévu, elle est dans l’obligation de se rendre à un autre établissement. Puis il faut aller le chercher et le ramener en toute discrétion ; Domnu’Bebe (Vlad Ivanov) leur avait parlé au téléphone quelques jours plus tôt, toutes ces précautions sont nécessaires pour dissimuler cet avortement !
Au sein d’une Roumanie encore sous le joug communiste, l’avortement est devenu illégal entre 1966 et 1989 poussant ainsi les femmes à enfreindre les lois. C’est dans ce contexte pesant que l’on suit le parcours de Gabita, jeune étudiante qui souhaite braver l’interdit pour avorter. Pendant toute la durée du film, cette grossesse est suggérée et soudain l’image du fœtus, du cadavre apparait comme un choc pour le spectateur. 4 mois, 3 semaines, 2 jours ne vous laissera pas indifférent et la force de ce sujet pour le moins sensible lui a permis de décrocher la Palme d’or durant le 60ème Festival de Cannes. Un très bon film !