Karl Lagerfeld, un nom que tout le monde connait bien que l’on ignore souvent son parcours dans le milieu si prestigieux de la Haute-couture. Personnage ô combien excentrique, il se décrit lui-même comme un homme qui s’est improvisé dans la vie et quelle improvisation pour celui qui est devenue la vedette de la maison Chanel depuis 1983. C’est grâce à lui que la mode est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, un univers de rêve fait de strass et de paillettes. Il voyage à travers le monde pour présenter ses collections, pour ses séances de photo et rien ne semble pouvoir l’arrêter !

C’est parce que je ne connais pas du tout Karl Lagerfeld et aussi par esprit de curiosité que je suis allé jeter un coup d’œil à l’œuvre de Rodolphe Marconi, documentaire sur un personnage hors-norme. Déjà je me dois de préciser que je ne suis pas du tout sensible à l’univers de la mode ce qui rend déjà Lagerfeld confidentiel beaucoup moins passionnant que pour quelqu’un qui ne loupe aucun défilé. On sourit tout de même devant toute son extravagance mais finalement son portrait est assez surfait, mis à part quelques touches sur son enfance on se contente de suivre le personnage  dans son activité et on aurait apprécié plus de profondeur.

Il faut le voir pour : Trouver quelqu’un qui recycle vos bagues.

Angleterre, 1983. Shaun (Thomas Turgoose) est un jeune adolescent d’à peine 12 ans qui a eu le malheur de perdre son père durant la guerre des Malouines. Depuis, il ne supporte plus qu’on évoque son père que ce soit en bien ou en mal et quand à l’école certains osent se moquer de lui, il en vient rapidement aux poings. Perdu dans son désespoir, il va faire la connaissance de Woody (Joseph Gilgun), leader d’un groupe de skinheads qui saura lui redonner le sourire. Les évènements prennent une autre tournure lorsque Shaun fait la connaissance de Combo (Stephen Graham), fraichement sorti de prison.

Aujourd’hui, on  a tendance à associer le terme de Skinhead au racisme mais cette idéologie de haine mêlée de nationalisme exacerbée n’a pas toujours été ce qu’elle est. This is England revient sur l’émergence de ce phénomène et ce film qui a été couronné meilleur film par les British Independant Films Awards est une très belle découverte. On s’attache très vite au personnage de Shaun brillament interprété par le jeune Thomas Turgoose et on est rapidement pris dans l’histoire. S’il ne brille pas par sa réalisation ordinaire, il est intéressant de découvrir les véritables origines des Skinheads.

Il faut le voir pour : Ne jamais raser votre tête sans demander la permission à votre mère.

Frank (Kim Bodnik) s’est mis dans un sacré merdier. La semaine avait pourtant bien commencé pour ce petit dealer ; accompagné de son pote d’enfance Tonny (Mads Mikkelsen) il prospectait un peu partout et le business fonctionnait plutôt bien. Et puis, il a fallu qu’il revoit ce mec, le suédois qu’il avait connu en prison et qui voulait une grosse commande de dope. Obligé de traiter avec Milo (Zlatko Buzic), Frank obtient la marchandise mais pendant la transaction, il se fait choper par les flics. Heureusement pour lui, il a eu le temps de se débarrasser de toute la poudre mais en retrouvant sa liberté, il sait qu’il a encore une grosse dette à payer envers Milo.

J’avais entendu vaguement parler de cette trilogie danoise mais je n’avais pas trouvé le temps de me rendre dans les salles de ciné et c’est bien dommage. Ce premier épisode est censé nous donner le ton en nous introduisant dans le milieu peu fréquentable des trafiquants où la moindre erreur peut se payer cash. Filmé à l’ancienne, Pusher ne renouvelle évidemment pas le genre mais offre un nouveau souffle d’autant que cet épisode ne sera que la base d’une trilogie. A noter ici la présence de Mads Mikkelsen, certainement le comédien danois que l’on connaît le plus puisqu’on l’avait déjà vu dans Les bouchers verts, Adam’s Apple et surtout Casino Royale.  Le comédien sera d’ailleurs le héros de Pusher 2 prochainement sur le blog.

John McClane : Yipee-Ki-Yay Motherfucker !

A 23 ans, il en parait 10 de plus et pourtant, Ben Stone (Seth Rogen) est encore un véritable gamin. Son passe-temps favori c’est de trainer avec ses potes d’enfance, à faire des paris stupides ou encore à fumer certaines substances illégales. Coté professionnel, ce n’est pas plus réjouissant puisqu’il travaille actuellement sur le lancement d’un site Internet qui vous permettra de connaitra toutes les scènes de nudité de votre actrice préférée en un clic ! Allez donc savoir ce qui a bien pu passer par la tête d’Alison Scott (Katherine Heigl), venue dans cette boite de nuit pour fêter sa promotion en tant que présentatrice d’émission. 8 semaines après leur rencontre, c’est le début des problèmes.

Le réalisateur Judd Appatow auteur de 40 ans, toujours puceau revient à la charge avec ce nouveau film. La première chose qui frappe c’est sa capacité à capter à la perfection cette génération de geek dopé au net et dans lequel je dois dire je me suis reconnu. Il est rare de voir des comédies de plus de 2 heures et ce n’est pas plus mal car ce film prouve qu’il est difficile de tenir le rythme sur la durée ; ainsi la dernière demi-heure est assez ennuyeuse. En cloque, mode d’emploi ne se révèle donc pas indispensable, on sourit mais ce n’est pas la grande comédie auquel on aurait pu s’attendre.

Il faut le voir pour : Toujours se protéger pour vos rapports sexuels !

Vous voulez séduire quelqu’un ? Voici venir le grand Alex Hitchens (Will Smith) appelé plus communément Hitch qui se propose de prendre en main votre destinée amoureuse. Il s’est en effet spécialisé en coaching pour les affaires de cœur et ce business est un marché florissant comme en témoigne les nombreuses demandes qui lui parviennent. Toutefois, Alex n’accepte pas n’importe quel client et se plait à respecter certaines règles d’or avant de conclure toute collaboration ; la première étant que son client doit réellement être fou amoureux de la femme à séduire. Son nouveau client se nomme Albert Brennaman (Kevin James), un comptable assez maladroit qui est tombé sous le charme de sa cliente Allegra Cole (Amber Valletta).

Si à l’époque de la sortie du film vous avez pu voir la bande-annonce alors pas la peine de perdre votre temps, vous avez vu le meilleur ! Oui, nous nous attendions à une grande comédie censée nous arracher des éclats de rires mais finalement Hitch, expert en séduction n’aura réussi qu’à m’arracher que quelques bribes de bâillement (ce qui est déjà pas mal !). Dommage car le sujet était intéressant et surtout d’actualité puisque la séduction est devenu un art à part entière mais le film manque de ressort comique malgré de bonnes idées et un Will Smith plutôt attachant.

Découvre le film Dans la peau du héros ! 

Il y a des milliers d’années de cela, un astéroïde s’est abattu sur Terre provoquant son inclinaison d’un angle de 23°. Hasard ou véritable miracle de la nature, cet évènement sera la conséquence de ce que nous connaissons sous le terme de saison permettant la vie sur Terre telle que nous la voyons aujourd’hui. Du Pole Nord à l’Equateur en passant par le continent Africain, notre planète est le théâtre de mille et une merveilles mais en raison de l’irresponsabilité de l’homme une menace se profile à l’horizon. Qu’il s’agisse des premiers pas des oursons blancs ou de la danse de séduction des paradisiers ; il ne tient qu’à nous de préserver ces trésors.

Depuis quelques années déjà, le documentaire animalier ne se contente plus de divertir nos dimanche après-midi et a pris une autre dimension au cinéma. Véhiculant le message désormais reconnu (mais pas assez appuyé ici) qu’il faut préserver notre environnement ; Un jour sur Terre vous en mettra plein la vue avec des paysages plus éblouissants  et apaisants les uns que les autres. Dommage toutefois que le réalisateur ne se contente que de nous exposer ces différents lieux de paradis sans créer de liant rendant finalement ce documentaire assez ordinaire. Cela reste une très bonne sortie familiale qui ravira aussi bien les grands que les petits.

Il faut le voir pour : Le premier envol des canetons.

Notre histoire se déroule en des temps anciens, bien avant Homère sur une ile quelque part en pleine mer Egée. C’est là qu’un bébé a échoué, il s’appelle Minor (José Garcia) et tétait encore le sein de sa mère disparue mais sa sauvagerie l’a conduit à être élevé parmi les cochons. Depuis, il a adopté leur comportement et n’a jamais su prononcer un mot tant et si bien qu’il fut rejeté par tout le village jusqu’au jour où un miracle se produisit. Laissé pour mort, Minor se réveille doté de la parole et se révèlera même être le tant adoré Roi Colombe ce qui n’est pas sans laisser insensible la belle Clytia (Mélanie Bernier).

Incontestablement la sortie ovni du mois, Jean Jacques Annaud divise la critique avec Sa majesté Minor car il est vrai que le film est complètement décalé vis-à-vis des productions françaises ordinaires. Le plaisir de la chair y est évoqué sans tabous, la sexualité traité sous toutes ses formes mais je dois dire que le film n’est pas aussi irrévérencieux qu’on a voulu nous faire croire. A défaut d’être détonnant, le réalisateur étonne à certains moments bien que l’on aurait aimé qu’il pousse plus loin son audace.  On ira quand même le voir pour certains dialogues mais il faut apprécier l’humour un peu cru !

Il faut le voir pour : Assister à la meilleure plaidoirie d’un avocat.

Durant son enfance, François (Valentin Vigourt / Quentin Dubuis / Mathieu Almaric) a longtemps cru avoir une vie ordinaire. Il faut dire que ses parents Tania & Maxime (Cécile de France & Patrick Bruel) ont tout fait pour qu’il puisse grandir dans la plus grande tranquillité mais derrière ce bonheur de façade se cache un drame familial. Son imagination le poussait à voir un frère, un prodige qui aurait fait la fierté de son père grand gymnaste mais cette présence qu’il ressent n’est pas anodine. Louise (Julie Depardieu), pote de la famille et voisine décide de tout lui révéler sur le lourd secret qui l’entoure. François entend alors pour la première fois de sa vie les noms d’Anna (Ludivine Sagnier) & de Simon (Orlando Nicoletti).

Voici une adaptation tirée du roman autobiographique de Philippe Grimbert ; une histoire d’amour dans le contexte si particulier de la Seconde Guerre Mondiale. Dans son genre, Un secret est un film qui tient toutes ses promesses mené par un casting prestigieux notamment du coté féminin avec une Julie Depardieu dans un de ses meilleurs rôles. Claude Miller sait mettre en avant ses personnages mais s’embarrasse parfois d’une mise en scène inutile comme l’apparition du noir & blanc pour nous signifier le retour au présent. Certes c’est original mais ce n’est qu’un artifice par rapport au reste. Un film d’époque français brillant par son interprétation et émouvant par son histoire.

 

Il faut le voir pour : Arrêter de forcer vos enfants à faire de la gymnastique !