C’est dans le département de l’Allier et plus précisément dans la ville de Moulins qu’est né Richard Bohringer le 16 janvier 1941.

Contrairement à tous les autres enfants de son age, il ne va pas grandir aux cotés de ses parents car son père était parti s’installer en Allemagne et sa mère s’est décidée à le suivre en confiant la garde de leur enfant à la grand-mère. Ainsi, Richard passera son enfance aux alentours de la porte Saint Cloud et le mauvais sort va continuer à s’acharner sur lui puisqu’à l’age de 6 ans, il va tomber gravement malade.

En effet, il est victime d’une cécité totale le condamnant à rester aveugle pendant près d’un an et demi mais cela ne s’arrête pas là et il est conduit à l’hôpital maritime de Berck sur mer. Là bas, il développe une scoliose suivie d’une décalcification osseuse le rendant paralysé pendant deux ans. Fort heureusement, après toutes ces années de souffrance, sa santé va en s’améliorant et il retrouve ainsi le foyer de sa grand-mère. Il a déjà perdu une grande partie de sa jeunesse et il va alors profiter de nouveau de la vie en flânant énormément dans les rues de Saint Germain des près. C’est dans ce quartier qu’il va multiplier les rencontres notamment dans les boites de jazz ce qui montre déjà un certain attrait pour la musique.

Pendant les années 60, il va faire la connaissance d’un grand musicien en la personne de Claude Nougaro ; une rencontre qui apportera beaucoup aussi bien à l’un qu’à l’autre. En attendant de pouvoir se faire sa place, il cumule  les petits boulots (mécanicien, journaliste, scénariste de Bande dessinée…) et c’est en 1967 qu’il va faire ses premiers pas en signant Les girafes. Une pièce de théâtre qu’il a écrit lui-même et qui aura la chance d’être produit par le célèbre Claude Lelouch mais ce qui aurait pu être une année faste va soudainement s’assombrir.

En effet, l’artiste va devoir traverser une dure période suite à une overdose d’héroïne mais grâce à sa volonté il parviendra à se sortir de cette situation. En 1970, il entame sa carrière d’acteur même s’il faudra attendre son premier film au cinéma 2 ans plus tard dans L’italien aux roses pour le voir réellement nous donner un aperçu de son talent. A partir de là va commencer une longue carrière d’acteur qui va le mener au succès et le bonheur sera encore plus grand avec la naissance de sa fille Romane en 1975. Cette dernière héritera de sa fibre artistique et se lance dans la comédie et on aura d’ailleurs l’occasion de les voir jouer ensemble dans le long métrage L’accompagnatrice en 1992.

Ses prestations dans les différents ne laissent personne indifférent et dans le début des années 1980 pour voir ses efforts récompensés. Ainsi, il a l’honneur de se voir nominer et surtout de décrocher le César du meilleur second rôle pour sa participation à L’addition. Seulement 3 années plus tard, il est de nouveau honoré en recevant cette fois le César du meilleur acteur pour son rôle dans Le grand chemin. C’est enfin la grande consécration pour ce grand comédien et il compte bien continuer son épanouissement artistique en commençant une carrière d’écrivain. Il sort ainsi 2 ouvrages : C’est beau une ville la nuit & Le bord intime des rivières mais c’est surtout le premier qui va connaître un immense triomphe populaire. Le succès est tel qu’une émission de radio sera même mise en place sur Europe 2 qu’il animera lui même. En 2006, il donnera même naissance à un film homonyme accompagné de sa fille Romane.

Richard Bohringer se fait aujourd’hui de plus en plus rare en tant que comédien mais il faut dire que c’est quelqu’un qui possède plusieurs cordes à son arc et qu’actuellement il se dirige vers d’autres horizons. En tous les cas, cela reste un grand acteur au charisme indéniable avec sa voix rocailleuse et c’est toujours un plaisir de le voir à l’écran.

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