Le rêve de notre pote Lorna (Arta Debroshi) est à portée de mains. Cela fait des années qu’elle économise dans l’espoir d’ouvrir un jour avec son compagnon Sokol (Alban Ukaj) un snack. Prête à de nombreux sacrifices, elle n’a d’ailleurs pas hésité à épouser Claudy (Jérémie Rénier) ; un junkie qui tente de décrocher. Un mariage qui lui a permis d’obtenir la nationalité belge et de gagner une belle somme d’argent. De l’argent, il y en a encore à se faire, un russe est intéressé par cette combine mais avant tout pour Lorna, il va falloir se débarrasser de Claudy.

Ce film des Frères Dardenne a une nouvelle fois fait du bruit lors du Festival de Cannes en 2008 où il était en compétition. Auréolé du Prix du scénario, Le silence de Lorna décrit une réalité sociale difficile où il suffit de quelques billets pour acheter la dignité humaine. Si la prestation d’Arta Debroshi, jusqu'alors inconnue du grand public, est exemplaire ; il ne faut pas non plus oublier celle de Jérémie Rénier tout aussi bouleversant. Bon film dont le sujet délicat est traité avec beaucoup de pudeur et de justesse.

Il faut le voir pour : Projeter d’ouvrir un snack.

Un sou est un sou ! Telle pourrait être la devise de Muriel & André (Victoria Abril & André Dussolier) prêts à user de toutes les combines possibles pour faire des économies. Bons de réductions & offres promotionnelles, rien ne leur échappe et ils en profitent amplement pour garnir les rayons de leur propre supérette. D’ailleurs, ils doivent refourguer leur paella surgelée périmé depuis un peu plus d’un mois et c’est à un prix d’ami qu’ils le revendent à leur voisine Sabine (Françoise Bertin). Et là c’est le drame car dans la nuit le couple qui avait également mangé de cette paella se retrouve malades comme des chiens. Qu’en est-il de la pauvre Sabine ? Et surtout peut-être est-il temps pour eux de toucher le fameux héritage qu’elle leur avait tant promis.

Alors que tout le monde s’inquiète de voir fondre comme neige au soleil son précieux pouvoir d’achat ; ce film pourrait bien vous donner des idées pour faire des économies ! On ne s’ennuie pas devant Leur morale…et la nôtre tout d’abord parce que le tandem Abril/Dussolier fonctionne à merveille et que les situations sont tellement grotesques qu’on ne peut s’empêcher de se marrer. Car non content d’être radins, notre couple infernal fait preuve d’un racisme primaire propagé par des idées préconçues et qui donne un peu plus de burlesque aux personnages. Pour les amateurs de comédie française, le film n’est pas très novateur mais vous fera passer un bon moment !

Il faut le voir pour : Eviter la paella surgelée aux repas.

Toutes les femmes l’écoutent, l’émission de radio du Dr Love animée par Emma Lloyd (Uma Thurman) est un véritable succès. Elle y aborde sans complexes toutes les difficultés des rapports en couple à notre époque délivrant de précieux conseils pour que les femmes puissent pleinement jouir de leur relation. Notre pote Patrick Sullivan (Jeffrey Dean Morgan), lui se serait bien passé de ces conseils car à cause d’elle son mariage qui était imminent a été purement et simplement annulé. Pour prendre sa revanche et avec l’aide d’un pote d’enfance, il va profiter d’un bug informatique pour faire croire qu’il est marié avec Emma Lloyd !

Une nouvelle comédie romantique avec une bonne recette traditionnelle parsemée d’un brin (mais alors un brin) d’humour pour ne pas endormir complètement le spectateur. Pas grand-chose à tirer donc d’Un mari en trop si ce n’est qu’une énième comédie du genre qui manque cruellement de punch et dont l’issue est écrite d’avance. Le couple Uma Thurman/Jeffrey Dean Morgan n’a vraiment rien de transcendant pour vous convaincre de laisser sa chance à ce film. A réserver aux fans de comédies romantiques guimauves !

Le fils de Jabba le Hutt a été kidnappé. La République décide de lui venir en aide en lui mettant à sa disposition des chevaliers Jedi pour le retrouver. Il faut dire qu’il y a un enjeu énorme puisqu’en cas de réussite de la mission, les Hutt autoriseront certainement aux troupes de la République de traverser leur territoire. Ce privilège marquerait une avancée phénoménale dans la guerre que livre la République contre les forces Séparatistes. Pour le moment, il est primordial d’envoyer Obi-Wan Kenobi & Anakin Skywalker accomplir cette mission mais ils sont actuellement en plein conflit sur la planète Christophsis.

Un bon filon ne s’épuise jamais et Georges Lucas est certainement le réalisateur le mieux placé pour en parler. Pas question de lancer une nouvelle trilogie mais un film d’animation qui sera la base d’une future série et c’est ainsi que débarque dans notre galaxie Star Wars : The clone Wars. Techniquement, on ne peut pas dire que ce soit renversant et si les fans devraient pouvoir trouver leur compte, on a plutôt l’impression que ça s’adresse aux enfants. Les droïdes deviennent de vrais gaffeurs, la jeune Padawan Ahsoka Tano apporte un peu de sang neuf ; dommage que Jar Jar Binks n’ait pas été de la partie !

Il faut le voir pour : Enrichir un peu plus George Lucas

Personne ne croyait en son projet et pourtant Charlie (Cuba Gooding Jr) peut être fier de lui et de la création de son école paternelle qui est une indéniable réussite. Quel plaisir pour ce père de famille de pouvoir concilier travail et vie de famille, mais les vacances approchent et son fils Ben (Spencir Bridges) veut se rendre au camp d’été. De douloureux souvenirs se réveillent dans l’esprit de Charlie et notamment l’humiliation qu’il avait subi face au camp rival, ceux de Canola. Pour le bonheur de son garçon, il accepte de le laisser partir mais seulement au camp de Driftwood là où il avait passé ses vacances hélas ce dernier n’est plus qu’un champ de ruines

Le premier épisode n’était déjà pas une perle, cette suite est du même acabit. Notons tout d’abord qu’il y a eu un changement de casting pour le personnage de Charlie puisque Eddie Murphy cède sa place à Cuba Gooding Jr. Un jeu de chaises musicales qui n’est pas vraiment son importance étant donné que L’école paternelle 2 est avant tout destinée aux enfants qui apprécieront à juste titre ce film. Si vous n’avez plus l’âge de rire devant des situations aussi abracadabrantesques qu’improbables alors vous pouvez définitivement passer votre chemin. Ce qui est sur en tout cas c’est qu’il vaut encore mieux envoyer vos enfants en camps de vacances que de les laisser devant ce film.

Notre pote Joe (Nicolas Cage) voyage énormément ; il va là où on lui demande d’intervenir, c’est un boulot contraignant mais ça rapporte. Actuellement, il est à Bangkok en Thaïlande où il doit exécuter 4 contrats ; 4 personnes à tuer car son métier est d’abattre les cibles qu’on lui a désigné. Sur place, il recrute rapidement Kong (Shahkrit Yammarm) qui va lui servir d’intermédiaire et avec le temps ; il deviendra aussi son disciple. Durant son séjour, il va tomber sur Fon (Charlie Young), une jeune pharmacienne muette qui va réveiller des sentiments enfouis au plus profond de lui.

Plutôt que de faire découvrir les œuvres originales au monde entier, les américains ont cette sale manie de toujours vouloir faire des remakes souvent insipides. Dernier en date, Bangkok Dangerous des Frères Pang qui ont toutefois l’opportunité de réaliser eux-mêmes cette nouvelle version. Pas de surprises, les Thaïlandais entrent dans le moule hollywoodien avec un thriller aux scènes d’action bien plus explosives et légèrement plus violentes. Tout ceci se fait aux détriments d’un film qui a perdu son âme et la relation entre Joe & Fon qui constituait l’essence même du film d’origine n’est ici qu’une simple anecdote.

C’est le deuil national pour toute l’Israël ; le Zohan (Adam Sandler) leur plus grand héros est mort après un terrible combat contre Fantôme (John Turturro). En réalité, Zohan a simulé sa disparition afin de réaliser son plus grand rêve ; devenir coiffeur ! Exaspéré par une guerre qui n’en finit plus, il souhaite oublier la violence et la haine pour rendre le monde plus soyeux. Il prend donc la direction des États-Unis et se fond dans la population en prenant le nom de Scrappy Coco mais sa motivation ne suffit pas pour trouver un travail dans un salon de coiffure.

Rien que pour vos cheveux se résume en quelques mots : un héros qui ne pense qu’à tirer son coup, de l’humour (très) absurde et beaucoup d’houmous. Film bien déjanté, si vous entrez dans l’univers délirant de Zohan, vous passerez inévitablement un excellent moment dans le cas contraire ça risque d’être une belle torture. Quelques guests-stars viennent donner la réplique à Adam Sandler parmi lesquels Chris Rock, Mariah Carey ou encore John McEnroe. A l’image de son scénario, tellement ridicule qu’on est obligé d’en rire, c’est une comédie réussie qui fait un bien fou !

Il faut le voir pour : Avoir quelques doutes si votre grand-mère va souvent chez le coiffeur.

Si vous êtes à la recherche de la meilleure herbe à fumer dans la région de Reykjavik, vous avez frappé à la bonne porte, celle d’Anna Hallgrimsdottir (Didda Jonsdottir). C’est simple, les clients n’arrêtent pas de défiler dans sa maison mais actuellement elle est absente et revient bientôt ! Au départ, Anna avait juste une petite course à faire dans le cadre de son business et devait être rapidement de retour à la maison mais elle va rencontrer de légers contretemps. Abandonnée par son frère à l’autre bout de l’Islande, elle doit se débrouiller pour retourner chez elle en compagnie de Joy (Joy Doyle), une jeune femme qui ne jure que par Dieu !

Pas besoin d’allumer un pétard pour entrer dans l’univers décalé de Back soon qui n’est pas sans rappeler la série Weeds ou plus récemment le trippant Smiley Face. Là où Anna Faris nous embarquait pour une journée des plus folkloriques, Anna va vivre des moments légèrement moins excentriques mais tout aussi imprévisibles. De la dégustation de gaufres dans une prison à la course au téléphone portable (véridique), ce film islandais propose quelques surprises mais on a du mal à s’attacher aux personnages. Il ne s’impose pas pour une sortie au cinéma mais ça pourrait être une belle idée pour une prochaine location DVD !

Il faut le voir pour : Arrêter de fumer dans une voiture non-fumeur.

Abandonné à sa naissance près d’un terrain de basket, notre pote Fang Shi-Jie (Jay Chou) a été recueilli par une école d’arts martiaux. Naturellement, en grandissant il a acquis de nombreuses techniques qui font de lui un combattant hors-norme et un expert en kung-fu aérien. Malheureusement, après avoir été impliqué dans une bagarre qui a saccagé un bar, il est exclu de l’école et aussitôt repéré par Chen-Li (Eric Tsang) qui a tout de suite vu en lui les potentialités d’un grand basketteur. Présenté comme le joueur orphelin, il devient l’attraction des First mais il ne doit pas oublier que le basket est avant tout un sport d’équipe.

Toute ressemblance avec un certain Shaolin Soccer n’est pas anodin ! Après les parties endiablées sur le terrain de foot, cette fois c’est sur le parquet grinçant que les adeptes du Kung-Fu dévoilent tout leur talent à travers une comédie loufoque. Les matches ne manquent pas de punch avec évidemment leur lot de spectacle, une bonne dose de dunks hallucinants avec tout ce qu’il faut de gestes improbables. En matière d’arts martiaux, on n’est pas en reste avec le virevoltant Jay Chou qui distribue les coups à une vitesse impressionnante. Bref, Shaolin Basket mise avant tout sur le spectaculaire ce qui se ressent sur le scénario on ne peut plus basique mais ce n’est pas ce qu’on est venu chercher !

Il faut le voir pour : Vous entrainer à jeter vos déchets à la poubelle plutôt que de les laisser trainer par terre.