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claire denis

  • Les salauds

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    C’est par un coup de fil alors qu’il se trouvait en pleine mer que notre pote Marco Silvestri (Vincent Lindon) a appris la nouvelle. Ce capitaine n’a alors pas hésité à abandonner son navire et un mois plus tard, il s’installe dans un appartement de Paris qu’il n’a pas choisi par hasard. Il habite en effet au-dessus d’Edouard Laporte (Michel Subor) et sa famille ; sa femme Raphaëlle (Chiara Mastroianni) et leur fils Joseph (Yann Antoine Bizette). Si Marco se retrouve là aujourd’hui c’est que sa sœur Sandra (Julie Bataille) a vécu un drame avec la mort de son mari Jacques (Laurent Grévill) mais surtout à cause de ce qui est arrivé à sa fille Justine (Lola Creton).

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    Dialogues minimalistes et réalisation austère, les 20 premières minutes du film donnent le ton et nous garantit une œuvre sombre avec une trame scénaristique qui se dévoilera progressivement. Jusque là Les salauds reste donc plutôt abordable, le souci c’est que par la suite Claire Denis étouffe l’intrigue de personnages qui débarquent d’on ne sait où et c’est ensuite l’incompréhension qui règne. Cherchant quelques points d’éclairage, on finit par baisser les bras en se désintéressant totalement de cette histoire de vengeance qui anime notre pote Vincent Lindon. Drame indigeste, il faudra faire preuve de courage pour tenir jusqu’à la conclusion !

     

    Il faut le voir pour : Surveiller vos nouveaux voisins.

  • 35 rhums

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    Sa dernière cigarette se consume et l’heure est venue pour Lionel (Alex Descas) de retrouver son foyer où l’attend sa fille Joséphine (Mati Diop). Tous deux habitent dans un immeuble où certains de leurs voisins sont devenus de véritables potes d’enfance. Il y a tout d’abord Gabrielle (Nicole Dogue), conductrice de taxi qui considère Joséphine comme sa propre fille. Et puis comment oublier Noé (Grégoire Colin), un jeune globe-trotter dont l’appartement regorge de souvenirs et de vieux meubles dont il ne parvient pas à se débarrasser depuis la mort de ses parents.

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    Il se dégage de cette réalisation de Claire Denis ce désagréable sentiment de solitude qui caractérise la société d’aujourd’hui. 35 rhums, c’est la chronique de personnes terriblement ordinaires installés dans une situation qui vont être confrontés à des changements aussi radicaux qu’irrémédiables. Malgré son rythme peu soutenu, le film se maintient grâce à un formidable quatuor de comédiens avec en première ligne l’efficace Alex Descas et la première participation de Mati Diop en tant qu’actrice. Un portrait contemporain auquel tout le monde ne sera pas sensible.

     

    Il faut le voir pour : Vous payer un autocuiseur.