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Palme d'or

  • The Tree of life

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    Le Midwest dans les années 1950, c’est là où a grandit Jack (Hunter McCracken/ Sean Penn) entouré de ses parents et de ses 2 petits frères. De son enfance, il garde un souvenir très mitigé. Comme tous les garçons de son âge, il aimait s’amuser avec ses potes d’enfance mais devait faire face à la discipline de fer qu’avait instauré son Père (Brad Pitt). Ce dernier faisait tout pour endurcir rapidement ses fils et cela passait aussi bien par la réalisation des menus travaux au sein de la maison qu’en apprenant à se battre. En tant qu’ainé de la famille, Jack a subi de plein fouet cette autorité qui donnait parfois lieu à de véritables crises mais il pouvait toujours compter sur sa Mère (Jessica Chastain) pour le choyer.

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    Dites-vous bien que si vous arrivez avec un peu de retard à la séance, ce n’est pas bien grave car les 30 premières minutes sont pour le moins étranges. Sans trop en révéler, il y a de belles images et je ne m’attendais pas à voir des dinosaures débarquer dans ce prologue perturbant. Le réalisateur Terrence Malick n’a rien de commun avec les autres et le prouve une fois de plus avec The Tree of life fraichement récompensé de la Palme d’or 2011 à Cannes. Aucun doute, le film va diviser ; chef d’œuvre par son ambition et sa virtuosité à la caméra pour les uns ou bouillie métaphysique pour les autres. Une fois que l’histoire est véritablement lancée, on ne peut qu’être séduit par le jeu d’acteur et une réalisation maitrisée mais il y a une part abstraite dans cette œuvre qui sera peut-être très difficile à digérer.

     

    Il faut le voir pour : Dire à vos enfants que les grenouilles ne peuvent pas voler.

  • Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)

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    Depuis la mort de sa femme Huay (Natthakarn Aphaiwonk) et la disparition de leur fils Boonsong (Geerasak Kulhong), Boonmee (Thanapat Saisaymar) vit seul dans la campagne thaïlandaise. Il s’occupe d’une ferme d’apiculture mais sa santé est de plus en plus précaire au point qu’il a sollicité l’aide de Jaai (Samud Kugasang), un immigré laotien qui s’occupe notamment de sa dialyse. Au cours d’un diner, Boonmee reçoit une incroyable visite ; alors qu’il était attablé sa femme apparait et ce n’est pas tout. Son fils transformé en singe vient également lui rendre visite et le mettre en garde des esprits qui rodent autour de lui.

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    Consacré à Cannes avec la  Palmed’or, Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) a de quoi susciter la polémique. Le réalisateur Apitchapong Weerasethakul propose un film pour le moins étrange pour le spectateur lambda avec des scènes parfois surréalistes (La réapparition du fils en sosie de Chewbacca, le viol de la princesse par un poisson-chat …). Non seulement on a du mal à entrer dans le film mais on finit par décrocher en plein milieu n’ayant aucuns repères auquel se rattacher. Il faut donc avoir l’esprit extrêmement ouvert pour donner le titre de chef d’œuvre à ce film qui aura certainement plus le statut d’étrange expérience auprès du grand public.

     

    Il faut le voir pour : S’attendre à voir débarquer des fantômes pendant le diner.

  • 4 mois, 3 semaines, 2 jours

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    1987. Ottila & Gabita (Anamaria Marinca & Laura Vassiliu) sont 2 étudiantes roumaines qui partagent la même chambre. Gabita s’affaire car aujourd’hui est une journée très chargée. Elle part rapidement rejoindre son petit ami avant de se rendre à l’hôtel pour réserver une chambre. Premier contretemps, contrairement à ce qui avait été prévu, elle est dans l’obligation de se rendre à un autre établissement. Puis il faut aller le chercher et le ramener en toute discrétion ; Domnu’Bebe (Vlad Ivanov) leur avait parlé au téléphone quelques jours plus tôt, toutes ces précautions sont nécessaires pour dissimuler cet avortement !

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    Au sein d’une Roumanie encore sous le joug communiste, l’avortement est devenu illégal entre 1966 et 1989 poussant ainsi les femmes à enfreindre les lois. C’est dans ce contexte pesant que l’on suit le parcours de Gabita, jeune étudiante qui souhaite braver l’interdit pour avorter. Pendant toute la durée du film, cette grossesse est suggérée et soudain l’image du fœtus, du cadavre apparait comme un choc pour le spectateur. 4 mois, 3 semaines, 2 jours ne vous laissera pas indifférent et la force de ce sujet pour le moins sensible lui a permis de décrocher la Palme d’or durant le 60ème Festival de Cannes. Un très bon film !

  • Entre les murs

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    C’est la rentrée scolaire pour François Marin (François Bégaudeau), professeur de français et professeur principal d’une classe de 4ème situé à Paris. Il retrouve ainsi certains élèves comme Esmeralda (Esmeralda Ouertani) ou Khoumba (Rachel Régulier) mais c’est une nouvelle aventure qui commence et cette nouvelle année ne sera pas de tout repos. Pas évident de faire cours dans une classe qui n’arrête pas de chahuter ou quand il y a des éléments perturbateurs qui ne font aucun effort. Certaines journées paraissent interminables pour François et il arrive parfois que la tension monte rapidement et que les situations dégénèrent.

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    Attendu depuis son sacre au Festival de Cannes 2008, Entre les murs arrive enfin dans les salles obscures et l’on attendait beaucoup de la part du film de Laurent Cantet. Adapté du roman de François Bégaudeau qui tient par ailleurs le premier rôle, on est vite frappé par l’authenticité qui s’en dégage. On apprécie également la qualité du scénario qui capte bien les maux actuels qui gangrènent l’éducation nationale. La grande force du film est sans conteste ces élèves à qui l’on a offert une totale liberté dans l’improvisation brouillant les frontières entre jeu d’acteur et réalité. Un film juste qui renvoie fidèlement l’image le quotidien d’une classe ordinaire.

     Il faut le voir pour : Tenter de placer de l’imparfait du subjonctif dans vos discussions.

  • Le vent se lève

     

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    L’Irlande en 1920, notre pote Damien (Cillian Murphy) est sur le point de quitter sa patrie pour aller travailler dans un des plus réputés hôpitaux de Grande Bretagne. Hélas, son pays vit une période difficile puisqu’il est sous la domination des anglais qui ne se privent pas pour réprimer toute révolte. Excédé par la situation, son frère Teddy (Padraic Delaney) est bien décidé à faire regagner l’indépendance de son pays et c’est dans ce but qu’il réunit une troupe de paysans. Le combat ne fait que commencer !

     

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    Après tout le bien que l’on m’a dit de ce film mais aussi parce qu’il a tout simplement obtenu la Palme d’or à Cannes cette année, le rendez-vous était inévitable. Se basant sur un fait historique à savoir l’occupation anglaise de l’Irlande dans la première moitié du 20ème siècle ; Le vent se lève nous offre une histoire émouvante sur la volonté de ces hommes à se battre pour leurs idéaux avec un duo Cillian Murphy / Padraic Delaney très convaincant. Cela n’empêche pas toutefois quelques longueurs et un dénouement qui est certes touchant mais pas très original. Laissez vous porter par le vent pour la Rentrée du cinéma.