Cosmopolis
Alors que toute la ville de Manhattan est paralysée dans le cadre de la prochaine visite du Président des Etats-Unis, notre pote Eric Packer (Robert Pattinson) ressent le besoin d’une nouvelle coupe de cheveux. Ce riche trader s’installe alors dans sa luxueuse limousine où il a le loisir de recevoir toutes sortes de visites aussi bien professionnelles que d’ordre plus privé. Sur le chemin et tout autour de lui, on assiste à la décomposition d’une société ; les manifestations se multiplient dans les rues et des rats devenus le symbole de ce mécontentement sont exhibés. Eric n’a toutefois pas à s’inquiéter puisqu’il est entouré d’un service de sécurité efficace mené par Torval (Kevin Durand) mais c’est une journée où tout peut arriver.
La majorité des spectateurs ne verront pas plus loin qu’une simple masturbation intellectuelle délaissant l’esthétisme de la réalisation de David Cronenberg. Pamphlet à l’encontre du capitalisme qui gangrène notre société, on est censé assister à la déliquescence de notre monde mais tout ce qui ressort ce ne sont que de longues conversations. Cosmopolis est un film constitué à 95 % de dialogues ciselés et il est difficile pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas le livre d’apprécier ou simplement de supporter cela. Il est certainement préférable de lire ce célèbre roman de Don DeLillo avant d’attaquer cette adaptation cinématographique autrement on n’y verra qu’un ovni inaccessible.
Il faut le voir pour : Prendre rendez-vous chez le coiffeur.