Ma vie pour la tienne
Depuis le jour de sa naissance Anna (Abigail Breslin) a vécu de nombreuses opérations. Pourtant la santé de cette jeune fille va à merveille ce qui n’est malheureusement pas le cas de sa grande sœur Kate (Sofia Vassilieva) chez qui l’on a décelé une leucémie. D’ailleurs, c’est dans l’espoir de la guérir que Anna a été conçue ; une naissance programmée et contrôlée du début jusqu’à la fin. Toutes les interventions qu’elle a subi avaient donc pour but d’aider sa sœur mais aujourd’hui elle en a assez d’être considérée simplement comme un remède miracle, elle voudrait juste être une fille comme les autres.
L’idée de départ à savoir transformer une sœur aimante et volontaire en un monstre d’égoïsme élevait le film à un autre niveau et permettait alors d’interroger le spectateur sur une situation des plus délicates. Malheureusement ce n’est qu’un artifice pour mieux nous tromper ; Ma vie pour la tienne se révèle trop conventionnel prenant la forme d’un mélo qui cherche par tous les moyens possibles de tirer les larmes aux spectateurs. Portrait familial morcelé entre passé et présent, entre joies et drames ; si le film avait conservé sa pertinence de départ il aurait pu marquer les esprits mais dans le cas présent le réalisateur Nick Cassavetes a raté son coup !
Il faut le voir pour : Comprendre le sens de l’expression "Don de soi".