Des filles en noir
Noémie & Priscilla (Elise Lhomeau & Léa Tissier) sont potes d’enfance mais ce sont également 2 filles très marginales. Dans leur apparence physique tout d’abord, vêtue de façon gothique elles ne passent jamais inaperçue et puis surtout dans leur état d’esprit pour le moins morbide. D’ailleurs, au terme d’un exposé et après des réflexions désobligeantes de leurs camarades de classe, le tandem annonce son intention de mettre fin à leurs jours. Une annonce qu’il faut d’autant plus prendre au sérieux que Noémie a déjà tenté de se suicider voilà exactement 1 an. Ce qui n’était au départ que des paroles en l’air devient soudain une réalité, elles veulent réellement s’abandonner à la mort.
Le film de Jean-Paul Civeyrac se focalise sur le mal-être de certains adolescents et on ne s’étonne d’ailleurs presque pas qu’il prenne pour personnages principaux des jeunes filles à l’allure gothique. Le raccourci peut prêter à contestation mais on oublie rapidement les apparences de ces adolescentes pour mieux se concentrer sur leur fragilité psychologique. En ce sens, il n’y a rien à redire sur les prestations conjuguées de Léa Tissier et d’Elise Lhomeau resplendissantes de noirceur. On est moins ébloui en revanche par l’histoire qui tourne un peu en rond et un dénouement qui parait un peu bâclé. Attention après avoir vu Des filles en noir, il y a des chances de faire une mini-dépression devant tant de joie de vivre.
Il faut le voir pour : Arrêter de voir la vie en noir !