Amerrika
Pour retourner à leur maison à Bethléem, Mouna (Nisreen Faour) et son fils Fadi (Melkar Muallem) doivent quotidiennement franchir la frontière. Les contrôles sont strictes et prennent un temps considérable qui empiète sur leur vie aussi lorsqu’elle a la possibilité de s’installer aux Etats-Unis, cette mère de famille divorcée tente sa chance. Dans un premier temps, elle va être accueillie par sa sœur Raghda (Hiam Abbass) qui vit là-bas depuis quelques années déjà. Ce qui devait être un nouveau départ s’avère vite être un calvaire car Mouna a bien du mal à trouver un travail digne de ses qualifications tandis que Fadi fait l’objet de remarques racistes.
Dans le contexte pesant de l’entrée en guerre des Etats-Unis en Irak, une mère de famille et son fils d’origine palestinienne débarquent sur le sol de l’oncle Sam. Amerrika se fait alors confronter les idées de 2 sœurs ; une qui veut encore croire au rêve (utopique ?) américain et l’autre déjà bien installée mais qui souhaiterait retourner dans son pays d’origine. Voilà une très belle découverte cinéma qui vient dénoncer une fois encore tous les amalgames qui peuvent être faits envers le peuple du Moyen-Orient. On saluera la formidable Nisreen Faour en mère courage, prête à de nombreux sacrifices pour le bien de son fils.
Il faut le voir pour : Découvrir pourquoi on dit Echec et mat !