Victoria
Il est 4 heures du matin quand Victoria (Laia Costa) décide de quitter la boite de huit pour se reposer un peu avant d'aller ouvrir le café où elle travaille. Alors qu'elle s’apprêtait à rentrer chez elle, la jeune madrilène qui s'est installée à Berlin depuis 3 mois sympathise avec Sonne (Frederick Lau) et ses potes d'enfance Blinker, Boxer & Fuss (Burak Yiğit, Franz Rogowski & Max Mauff). Ils vont prolonger un peu la soirée en allant d'abord chercher quelques bières avant d'aller se détendre sur un toit. Le courant passe merveilleusement bien entre Victoria & Sonne qui ont du mal à se quitter mais les événements vont prendre une toute autre tournure.
Sacrée performance pour la 4ème réalisation de notre pote Sebastian Schipper et surtout pour celle des interprètes. Victoria a en effet été tourné en un unique plan séquence et cela est d'autant plus admirable que cela s'étend sur pas moins de 2H14 ! A la vue de cette durée conséquente, en tant que spectateur on pouvait craindre de finir par décrocher mais c'est nullement le cas ici. En fait, durant quelques scènes, les dialogues (qui par ailleurs sont en grande partie le fruit d'improvisations) se retrouvent suspendus servant un peu d'entractes pour nous laisser le temps de souffler. Un excellent film qui vous tiendra en haleine du début jusqu'à la fin.
Il faut le voir pour : Éviter de suivre des inconnus, vos parents ne vous l'ont jamais dit ?