Les oubliées de Juarez
La pauvreté est un fléau difficile à éradiquer car la maintenir arrange les affaires de nombreuses multinationales dans leur perpétuelle recherche du profit. Au Mexique et plus particulièrement à Juarez, ce phénomène se matérialise par les Maquiladoras, usines de fabrication fonctionnant 24h/24 et profitant allègrement de la main-d’œuvre bon marché. Derrière cela se cache une autre tragédie ; plusieurs ouvrières ont disparu sans que cela n’inquiète les autorités. Officiellement, c’est 300 à 400 disparitions qui ont été recensés mais la vérité s’élèverait plutôt aux alentours de 5000. Une enquête dangereuse et ardue attend la journaliste du Chicago Sentinel Lauren Fredericks (Jennifer Lopez).
Vaguement présenté par les médias, ce film tire avant tout son intérêt du message qu’il souhaite délivrer au monde entier à savoir le sort de milliers de femmes qui disparaissent dans la plus grande indifférence. Des jeunes femmes violées et assassinées et dont on retrouve parfois les corps dans le désert. Les oubliées de Juarez verse donc dans le tragique, chose compréhensible mais était-il bien utile de nous rajouter l’enfance brisée de la journaliste pour émouvoir encore davantage le spectateur ? Trop fidèle aux codes du cinéma hollywoodien, on finit par perdre la volonté initiale du film qui est de dénoncer un véritable scandale et c’est bien dommage.
Il faut le voir pour : Savoir d’où viennent nos téléviseurs et écrans d’ordinateur.