1944. Sur l’ile d’Iwo Jima, tous les soldats se mobilisent afin de préparer la prochaine attaque des américains. Le général Tadamichi Kuribayashi (Ken Watanabe) vient d’arriver surplace et prend le commandement des opérations ce qui n’est pas au gout de certains. En effet, ses décisions ne font pas l’unanimité parmi ses pairs mais pour les soldats comme Saigo (Kazunari Ninomiya), il ramène un brin d’humanité dans cette guerre. Traitant ses soldats avant tout comme des hommes et non de la chair à canon, il a bien l’intention de faire son possible pour remporter cette bataille.

Après Mémoires de nos pères, voici donc la vision japonaise avec toujours derrière la caméra le talentueux Clint Eastwood. Pas de surprises, si vous avez apprécié le 1^er film, vous irez sans aucun doute voir Lettres d'Iwo Jima tout aussi réussi. Le réalisateur américain pointe ici du doigt le patriotisme et la façon dont certains japonais ont vu leur vie basculer dans l’horreur de la guerre. Un volet qui vient clore de façon majestueuse une belle saga qui prouve une fois encore la bêtise des hommes à s’affronter dans des violences sans fin.

Il faut le voir pour : Rendre hommage à tous ceux qui ont péri lors de cette terrible bataille.

La guerre entre les Etats-Unis et le Japon est intense et dans les deux camps, chaque victoire est célébrée comme un triomphe. Ainsi, les américains se rappelleront de la victoire de leur troupe lors de l’assaut de l’île d’Iwo Jima notamment grâce à cette formidable photo montrant des soldats planter le drapeau national. Voilà comment une simple photo sortie de son contexte va propulser John "Doc" Bradley, Ira Hayes & René Gagnon (Ryan Philippe, Adam Beach & Jesse Bradford) au rang de héros d’un peuple.

La critique semblait unanime et pour moi c’était l’occasion de me rattraper de ne pas encore avoir vu Million Dollar Baby. Clint Eastwood est désormais un vieux briscard qui sait ce qu’il fait et ce n’est pas étonnant de le voir nous livrer un film intelligent et formidablement mené. Comme tout bon film de guerre qui se respecte vous aurez droit à une splendide bataille puis Mémoires de nos pères déroule son histoire à coups de flash-back. Peut-être un tantinet long, on est quand même séduit et on est impatient de découvrir les Lettres d’Iwo Jima.

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